Église de Saint-Restitut | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Ville | Saint-Restitut |
Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Rattaché à | Diocèse de Valence |
Début de la construction | XIIe |
Style(s) dominant(s) | Roman provençal |
Protection | Classé MH |
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L'église de Saint-Restitut est une église romane située dans la commune du même nom dans le département de la Drôme.
Cette église du XIIe siècle constitue un des plus beaux exemples d'art roman provençal inspiré de l'antique, au même titre que la chapelle Saint-Quenin de Vaison-la-Romaine, la Cathédrale Notre-Dame de Saint-Paul-Trois-Châteaux, la Cathédrale Notre-Dame des Doms d'Avignon, la chapelle Notre-Dame d'Aubune et l'église Notre-Dame-du-Lac du Thor.
La partie la plus ancienne de l'édifice est constituée d'une tour funéraire du XIe siècle sous laquelle aurait été enseveli Saint-Restitut, premier évêque du Tricastin. Au milieu du XIIe siècle, une église est venue s'accoler à cette tour.
L'église de Saint-Restitut fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840 : elle fit partie de la première liste de monuments historiques français, la liste des monuments historiques de 1840, qui comptait 1 034 monuments.
La partie occidentale de l'édifice est une tour funéraire du XIe siècle antérieure à l'église proprement dite, qui date du XIIe siècle.
Cette tour funéraire est décrite dans un article détaillé :
A l'instar de l'église Saint-Michel de La Garde-Adhémar, l'église de Saint-Restitut aurait possédé une abside occidentale (aujourd'hui disparue) qui était accolée contre la façade ouest de la tour.
Le porche méridional représente l'archétype du porche roman provençal inspiré de l'antiquité gréco-romaine :
Le porche, logé entre deux contreforts, est surplombé par un imposant arc en plein cintre situé plusieurs mètres plus haut.
Les vantaux du portail sont ornés de superbes pentures et d'un heurtoir ou marteau de porte en forme de tête de lion.
Des feuilles d'acanthe du chapiteau droit surgissent un visage et deux mains.
Le porche méridional et la tour funéraire | Visage surgissant des feuilles d'acanthe du chapiteau droit |
Le chevet, construit durant les dernières décennies du XIIe siècle en pierres de taille reposant sur quatre assises de moellons, est de forme pentagonale, les cinq pans étant séparés les uns des autres par des pilastres carrés.
Tout comme le porche, il arbore une remarquable décoration inspirée de l'antique :
La façade sur laquelle s'appuye le chevet est surmontée d'un fronton brisé.
Le chevet | Chapiteau à feuilles d'acanthe | Frise et modillons |
La nef unique, voûtée en berceau brisé, présente, elle aussi, une abondante décoration antiquisante :
La jonction avec la tour funéraire est assurée par un impressionnant arc brisé à triple rouleau.
L'abside, voûtée en coquille, est décorée d’arcs dont les archivoltes sont supportées par des colonnes romanes à chapiteaux d’une rare élégance.