Après la capitulation et la destitution de l’Empereur, il se détourna de la politique et se consacra de nouveau à l’aviation pour faire de sa passion un métier pour servir son pays en patriote, si possible en occupant une position élevée dans l’économie.
Incapable de piloter, un poste au service des relations publiques de l’armateur Norddeutscher Lloyd (NDL) fut pour lui une tâche rêvée. Au début des années 1920, l’industrie aéronautique allemande souffrait des restrictions du Traité de Versailles. Cependant, de nombreuses sociétés ou associations industrielles avec des entreprises domiciliées en Suisse, en Italie ou en Amérique du Sud travaillaient à la mise en place de lignes régulières et au développement d’avions plus puissants comme Dornier avec son Dornier Do X.
À ce poste, Hünefeld avait des contacts avec de nombreux ingénieurs et décideurs de la branche. Il avait surtout une vision de l'extension possible des distances franchissables des avions et suivait de près les développements techniques. Le public se passionnait alors pour les records que battaient des pilotes intrépides. L’Atlantique Nord avait déjà été franchi plusieurs fois d’ouest en est, donc en allant de l’Amérique vers Europe (voir le vol de l’hydravion Curtiss NC ou celui de Charles Lindbergh en 1927). Dans le sens inverse par contre, cela fut considéré pendant longtemps comme impossible en raison des vents contraires dominants. Hünefeld pensait, lui, que c’était possible.
Ehrenfried Günther von Hünefeld entreprit en septembre 1928 un autre périple qui le mena en Extrême-Orient. Il succomba cependant du cancer le 5 février 1929 à l’âge de 37 ans. La ville de Brême a baptisé une rue en son honneur (*) et la Poste allemande a émis un timbre en 2003 ainsi qu’un livre relatant les exploits des pilotes.
Hünefeld était aussi écrivain. On lui doit une pièce de théâtre Die Furcht vor dem Glück (La Crainte du bonheur) produite en 1928 à Dresde.
(sources: traduction de de.WP)