Le souvenir du naufrage de l'Empress of Ireland est bien présent aujourd'hui. Un mémorial construit par la Canadian Pacific Railway Company près de Rimouski est dédié à la mémoire de quatre-vingt-huit passagers dont les corps furent repêchés dans les jours qui ont suivis le naufrage. En 1980, le pavillon Empress of Ireland est inauguré sur le Site historique maritime de la Pointe-au-Père, un musée situé à Pointe-au-Père. On y présente la collection d'artéfacts appartenant au musée et prélevés de l’épave du navire avant 1999, ainsi qu'un film, S.O.S Empress of Ireland, qui raconte les derniers moments du transatlantique dans la nuit du naufrage.
De plus, le Musée canadien des civilisations désire présenter une exposition de grande envergure en 2014 pour commémorer le centenaire du naufrage de l'Empress of Ireland. Le projet semble cependant se buter à un désaccord concernant l'acquisition par le musée de la plus importante collection privée d'objets liés à l’Empress of Ireland, appartenant à un collectionneur ayant effectué plus de 600 descentes en plongée sur l'épave du navire.
Dans les jours qui suivent la catastrphe, des canots retournent sur le fleuve et ramènent les corps de naufragés. L'épave est très facile à repérer, une nappe d'huile est visible à la surface de l'eau et une bouée est installée pour indiquer la position du navire.
Le Canadien Pacifique envoie une vingtaine de scaphandriers sur le site du naufrage pour examiner la possibilité de renflouer le navire. Finalement les deux options examinées, soit celle d'insuffler de l'air comprimée dans le navire ou celle plus plausible consistant à introduire des réservoirs étanches dans les cales du navire s'avèrent impraticables. Le Canadien Pacifique se résout alors à percer la coque du navire au moyen d'explosifs afin de récupérer les sacs de courrier et deux cent lingots d'argent dont la valeur est estimée à 1 099 000 $CAD à l'époque. Les scaphandriers cessent leurs plongées en septembre 1914.
Le naufrage est rapidement écarté de l'actualité, éclipsé par le déclenchement de la Première Guerre mondiale au cours de l'été 1914.
L'épave de l’Empress of Ireland gît à 42 mètres (140 pieds) de profondeur, inclinée sur son flan tribord, à 7 Kilomètres au large de Sainte-Luce (Québec) près de Rimouski. Les coordonnées géographiques approximatives de l'épave sont . À l'occasion du cinquantième anniversaire du naufrage, un article paru dans le magazine Perspectives de la Presse attire l'attention d'un groupe de plongeurs québécois. Ceux-ci se dirige vers Rimouski dans le but de retrouver l'Empress of Ireland et après quelques jours de recherches infructueuses, l'épave est finalement localisée le 17 juillet 1964.
Compte tenu de la relative facilité d'accès à l'épave, un grand nombre de plongée s'effectue sur cette dernière après sa redécouverte en 1964. Dans les trentes années qui suivirent, des milliers d'artéfacts sont prélevés du navire de façon incontrolée, faisant naître un sentiment d'inquiétude dans la population quant à la préservation de ce bien culturel.
Vers la fin des années 1990, la menace d'une exploitation commerciale qui aurait eu comme répercussion de détruire une partie de l’épave rend ce danger encore plus réel. Une coalition régionale visant la sauvegarde de l'Empress of Ireland demande alors au ministère de la Culture et des Communications du Québec, le classement et la protection du site.
Le ministère répond aux attentes de la population et l'épave de l'Empress of Ireland est classée bien historique et archéologique le 15 avril 1999. C'est le premier bien culturel subaquatique du Québec à recevoir un tel statut de protection. Une loi fédérale s'applique aussi pour assurer la protection et la sauvegardede de l'épave, la Loi sur la marine marchande du Canada (partie VI, article 436). Cette loi stipule que « quiconque prend possession d'une épave dans les limites du Canada, y compris les eaux canadiennes, doit la remettre au receveur d'épaves le plus tôt possible... ».
Une bouée d'information a été installée par la Garde côtière canadienne au-dessus de l'épave, afin d'indiquer qu'il s'agit d'un bien historique protégée. Des plongeurs expérimentés peuvent encore s'y rendre, mais ils doivent maintenant respecter des conditions d'accès très strictes. En premier lieu, ils doivent s'inscrire auprès de la Société des récifs artificiels de l'Estuaire du Québec (RAEQ) avant de se rendre sur l'épave. L'utilisation de l'une des trois bouées d'amarrage privées installées sur le site de l'épave est obligatoire, celles-ci sont retirées en octobre».
Évidemment, tout prélèvement et déplacement d'objet, ainsi que toute action pouvant altérer l'épave sont interdits depuis le classement de l'épave à titre de « bien culturel du Québec ».