Carte marine - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Exemple de carte marine actuelle

La carte marine est un type particulier de carte qui représente les éléments indispensables à la navigation maritime. En adéquation avec la signalisation maritime, elle permet de se situer et de se diriger.

Elle indique essentiellement les sondes et les isobathes (profondeur de l'eau), les dangers (récifs, hauts-fonds, épaves, munitions immergées), la réglementation maritime, la signalisation maritime (phares, balises, bouées) et les amers.

Les cartes marines officielles sont publiées par les services hydrographiques officiels des États côtiers (le SHOM pour la France) ; elles engagent la responsabilité de l'État en cas d'erreur. Des versions simplifiées ou spécialisées destinées à certains utilisateurs (plaisanciers) sont aussi publiées en complément par des éditeurs privés.

En complément ou en remplacement des cartes classiques (papier), les services hydrographiques publient désormais des cartes électroniques, qui peuvent être visualisées sur des systèmes (comme les ECDIS) directement interfacés avec les instruments de navigation (GPS, sondeur...)

Nuvola apps important.svg Les cartes marines, qu'elles soient papier ou électroniques, doivent être impérativement tenues à jour. Pour ceci les ECDIS se mettent à jour grâce à une connexion à un serveur spécialisé, et pour les cartes papier est édité toutes les semaines par le SHOM le Groupe d'avis aux navigateurs.

Histoire

Carta Marina, 1539

La constitution de cartes marines a surtout commencé à compter du XVe siècle lors de l'expansion maritime des grandes nations européennes. Elles furent surtout le fait du Portugal, de l'Espagne, des Pays-Bas.

La réalisation de ces cartes était aussi l'une des missions essentielles des explorateurs de l'époque, Vasco de Gama, Ferdinand Magellan, Christophe Colomb, etc. Les états conservaient ces données comme leurs plus précieux trésors.

C'est au XVIIe siècle, avec l'apparition d'instruments de mesure performants, que vont apparaître les premières cartes précises des côtes. Les plus brillants cartographes se trouvent alors aux Pays-Bas, soutenus par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. En France est créé le corps des ingénieurs cartographes.

L'ingénieur Charles-François Beautemps-Beaupré et son équipe réalisent une cartographie exhaustive et précise des côtes de France entre 1816 et 1844.

La plus importante collection au monde de cartes marines anciennes et modernes est rassemblée au département des cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France.

Projection, système de référence

La plupart des cartes marines utilisent la projection de Mercator du nom de son inventeur Gerardus Mercator. C'est une projection conforme qui conserve les angles (ce qui permet de reporter directement sur la carte les angles mesurés au compas, et vice-versa) mais pas les distances (l'échelle de la carte variant avec la latitude) ni les surfaces (contrairement aux projections équivalentes).

Elles utilisent plusieurs systèmes de référence :

  • Un système altimétrique pour indiquer l'altitude des points terrestres utiles à la navigation ;
  • Un système bathymétrique pour indiquer la profondeur de l'eau par rapport à une référence ;
  • Un système de coordonnées (système géodésique) pour localiser les éléments portés sur la carte en latitude et longitude.

En France, les cartes marines sont éditées par le SHOM. Elles utilisent comme références :

  • pour l'altitude, le zéro du nivellement général de la France, système de référence de l'IGN.
  • pour la profondeur, le niveau zéro hydrographique (ou zéro des cartes marines), qui est choisi au voisinage du niveau d'eau des plus basses mer astronomiques.
  • pour les coordonnées, le WGS 84, système géodésique associé aux coordonnées fournies par le GPS.

Attention la migration des cartes en WGS 84 n'est faite que sur les cartes éditées depuis 2001. La plupart des anciennes cartes utilisent pour l'Europe le système européen 1950 (ED50), ou des systèmes locaux ; les corrections nécessaires pour passer de ces systèmes au WGS 84 sont généralement de l'ordre de quelques dizaines de mètres, mais peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres dans certaines régions du monde, les modifications à apporter sont en général marquées dans les notas.

Page générée en 0.131 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise