Enfuvirtide | |
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Général | |
Synonymes | Fuzeon, T-20, pentafuside |
No CAS | |
Code ATC | J05 |
DrugBank | |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C204H301N51O64 |
Masse molaire | 4 491,876 ± 0,2137 g·mol-1 |
Classe thérapeutique | |
Antirétroviral : Inhibiteurs de fusion | |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | injection sous-cutanée |
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L'Enfuvirtide (DCI) est un médicament antirétroviral de type inhibiteur de fusion du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Il constitue un traitement efficace contre l'infection à VIH lorsque lors d'une polythérapie, des signes de résistances apparaissent. Bien qu'il ait des avantages certains, ce traitement se révèle relativement lourd car n'est disponible que sous forme d'injection.
Ce médicament est commercialisé sous le nom de Fuzeon par Roche.
Les premiers travaux sur l'enfuvirtide débutent à l'Université Duke au début des années 1990 dans le cadre d'un programme de recherche financé par le gouvernement fédéral américain. Suite à la découverte de ce composé, les chercheurs créent l'entreprise pharmaceutique Trimeris en 1993 pour continuer le développement du T-20 qui devient par la suite l'enfuvirtide. En 1999, Trimeris s'associe avec le groupe pharmaceutique Hoffmann-La Roche pour terminer le développement du médicament.
Le 13 mars 2003 l'enfuvirtide reçoit l'autorisation de mise sur le marché américain de la part de la Food and Drug Administration (FDA) et devient de ce fait le premier d'une nouvelle classe d'antirétroviraux, les inhibiteurs de fusion du VIH. Cette autorisation est accordée suite aux résultats de deux essais cliniques de phase III (TORO 1 et TORO 2) qui comparent la charge virale entre une polythérapie contre le VIH utilisant l'enfuvirtide et une autre sans. L'autorisation de mise sur le marché européen est accordée deux mois plus tard le 23 mai 2003 et le 14 juillet 2003 pour le Canada.
L'administration du médicament se fait par injection sous-cutané sans emplacement précis, bien qu'il soit conseillé de le faire à l'abdomen, le haut de la cuisse, ou le haut du bras et en changeant de site à chaque injection.
L'utilisation pour un adulte de plus de 16 ans se fait sous la forme de deux injections par jour de 90 mg, combiné avec une polythérapie existante. Pour les enfants de plus de 6 ans la dose dépend du poids, mais les essais cliniques sont moins exhaustifs que chez l'adulte.
Les effets indésirables sont une réaction au site d'injection (pouvant entrainer dans moins de 10 % des cas une réaction assez importante), une prédispositon aux pneumonies bactériennes et diverses autres infections.
Le médicament doit être préparé à partir d'une poudre et de l'eau stérile, cette complication dans la préparation le rend compliqué à l'utilisation pour des personnes ne désirant pas révéler leur statut sérologique à leur entourage, mais également dans la diffusion au sein de l'organisme (une boule apparaît qui nécessite d'être massée). Cependant, le groupe Hoffmann-La Roche développe avec l'aide d'une entreprise une nouvelle technique par pistolet injecteur qui devrait résoudre certaines de ces difficultés.