Chaque pays régule son propre paysage audiovisuel. De plus, l'autorisation donnée à une chaîne de télévision dans un pays permet la diffusion de cette chaîne sur l'ensemble de l'Union européenne.
Eutelsat ayant en charge près d'une centaine de chaînes qui ne proviennent pas d'un pays de l'Union Européenne ou d'une nation signataire de la directive « Télévision sans frontières » (TSF), c'est à l'organisme de régulation du pays de l'opérateur du satellite, à savoir le CSA pour la France, que revient cette prérogative.
Pour continuer à être diffusée par Eutelsat, ces chaînes doivent donc depuis fin 2004 obtenir un conventionnement du CSA.
Le problème de la régulation de diffusion s'est déjà posé en avril 1999, lorsque l'opérateur a dû faire cesser les émissions de la Radio Télévision Serbe (RTS) suite à l'action de l'OTAN contre l'ex-Yougoslavie. Il avait fallu une décision politique pour couper la diffusion de la RTS sur le territoire européen car Eutelsat était alors un consortium européen régi par un traité intergouvernemental.
Fin 2004, l'interruption de la diffusion d'Al Manar, une chaîne de télévision du Hezbollah libanais, se pose à nouveau. En effet, celle-ci a dans un premier temps signé un accord de conventionnement avec le CSA et a ensuite enfreint ses engagements. Cette interruption est techniquement plus compliquée à mettre en œuvre selon Eutelsat. Émise en mode numérique, Al Manar fait partie d'un bouquet d'une dizaine de chaînes arabes acheminées de Tunis vers le satellite Hot Bird d'Eutelsat. « Pour interrompre la chaîne, il faut interrompre tout le multiplex », soit l'ensemble des 10 chaînes, explique l'opérateur. Chose qui ne sera faite que suite à une décision de la justice.
En plus des applications classiques pour les échanges de programmes au sein de l'Europe, les transferts de données numériques pour la radio, les chaînes de télévision et Internet, la distribution directe de télévision, les satellites peuvent être utilisés également pour servir de relais pour les transmissions de données d'observation d'objets volants à basse altitude, tels que les drones. Le drone Harfang de l'armée de l'Air française utilise les satellites Eutelsat, en orbite géostationnaire, pour de telles transmissions.
En 2009, avec 1 337 130 euros de valeur ajoutée générée dans l'année par chaque salarié, Eutelsat est l'entreprise la plus productive en France.
Avec seulement 540 salariés, Eutelsat réalise le meilleur score du SBF 120. Il fait un chiffre d'affaires important sur les nouveaux enjeux de l'économie numérique en étant spécialisé dans l'accès à haut débit à l'information. Ainsi, en 10 ans, le nombre de chaînes de télévision diffusées à travers ses satellites a été multiplié par 8. Fin 2008, le groupe a lancé deux nouveaux satellites en orbite et des investissements moyens de 450 millions d'euros par an sont planifiés pour la période 2009-2011.
Eutelsat a inauguré fin juin 2009 Fransat, une offre de télévision numérique gratuite (sans abonnement mais liée à l'utilisation d'un terminal labellisé) via le satellite Atlantic Bird 3, entrant ainsi en concurrence avec le groupe Canal+ et son offre TNTSAT.
Eutelsat aurait arrêté la diffusion depuis mi-juin 2008 de la chaîne de télévision NTDTV, chaîne indépendante et critique envers le gouvernement chinois, invoquant un « accident technique ».
Eutelsat a cessé la diffusion de Première Caucase. Cet arrêt ferait suite à des pressions de la Russie qui ne souhaiterait pas voir naître une chaine soutenant les positions du gouvernement géorgien.