La fracture numérique apparaît pour certains comme un problème hypocrite. À l'heure où :
Il y a d'autres urgences que la fracture numérique.
Le problème de fond est le sous-développement, la fracture numérique ne faisant que refléter des inégalités qu'il sous-tend. Résoudre la « fracture numérique » peut faciliter l'accès à l'information et à l'éducation, et aider à la transformation économique, mais ne peut être le moteur principal d'un développement durable.
La fracture numérique ne se limite pas à l'accès aux nouveaux moyens de communication. Il importe de distinguer trois niveaux d'inégalités vis-à-vis des nouvelles technologies :
Aujourd'hui, la fracture numérique est un problème à la mode. Le PNUD notamment l'a nommé en 2001 un de ces six axes de lutte « Information et technologies de la communication ».
À un niveau plus local, d'innombrables associations luttent avec leur moyen contre la fracture numérique en permettant à une population pauvre un premier contact avec l'outil informatique et le réseau Internet.
D'autres organismes (Artisans du monde, Max Havelaar, ...) se servent des possibilités naissantes de commerce sur Internet pour essayer de mettre en place à leur échelle de nouveaux rapports Nord/Sud. Cela ne se rapproche pas directement de la lutte contre la fracture numérique mais se servir de l'outil Internet dans un but solidaire, c'est donner une raison de plus d'intéresser et de former une population défavorisée au 'réseau des réseaux'.