Géographie de la Charente-Maritime - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Relief

Zones humides sur l'île Madame

Les marais sont particulièrement nombreux et occupent 1/5 de la superficie du département : du nord au sud, se trouvent le Marais Poitevin, les Marais de Rochefort et d'Yves, de la Boutonne, de la Trézence, de Saint-Hippolyte, de Saint-Froult, de Broue et de Brouage, de la Seudre, de la presqu'île d'Arvert et de la rive droite de la Gironde.

C'est dans les marais de de Rochefort, d'Yves et de Brouage que nidifient nombre de cigognes ; le département de la Charente-Maritime compte en effet le plus grand nombre de cigognes en France.

Ces espaces humides succèdent parfois à d'anciens golfes marins aujourd'hui partiellement comblés par les alluvions (marais de la Seudre, de Broue et de Brouage, de Rochefort). Après avoir longtemps été utilisés comme marais salants, certains ont été reconvertis en parcs ostréicoles, tandis que d'autres sont devenus des réserves ornithologiques (réserve du marais d'Yves, marais de Broue et de Brouage, marais de Moëze). Ils sont connus localement sous le nom de « marais gâts » et sont souvent alimentés par de l'eau saumâtre.

Certains espaces humides sont également situés dans les vallées inondables des principaux fleuves, soit en particulier la Sèvre Niortaise, au nord du département, la Charente et ses deux principaux affluents en Charente-Maritime (la Boutonne et la Seugne). C'est dans la vallée de la Charente que les zones inondables prennent le nom local de « prées » , toponyme qui se retrouve dans le nom de la commune de Saint-Laurent-de-la-Prée, en aval de Rochefort. Ce sont des « marais doux » car ils sont alimentés par les eaux des fleuves et des rivières et ont une importance considérable aussi bien pour l'agriculture que pour la conchyliculture, le département étant un grand producteur européen d'huîtres et de moules.

Les deux îles principales possèdent également des marais (Ré et Oléron) dont une partie est exploitée pour la production de sel marin, notamment dans l'île de Ré.

En tout, 110 000 hectares de zones humides occupent le territoire de la Charente-Maritime :

  • Au nord du département se trouve le Marais Poitevin que draine la Sèvre Niortaise et ses affluents dont la Vendée (rive droite) et le Mignon (rive gauche). Ce vaste espace humide est compartimenté en deux secteurs bien distincts : le « marais desséché » à l'ouest, où se situe la ville de Marans, et le « marais mouillé » à l'est, aux portes de Niort, dont une partie est devenue un site touristique fort fréquenté - site de la Venise verte - qui se situe dans le département voisin des Deux-Sèvres.
  • Au centre du département, de part et d'autre de la basse vallée de la Charente, le marais de Rochefort, appelé également Petite Flandre (rive droite du fleuve), et le marais de Brouage (rive gauche du fleuve) ont été asséchés et quadrillés de canaux depuis plus de trois siècles. Le canal de la Charente à la Seudre constitue l'un des collecteurs les plus importants du marais de Brouage.
  • Au sud-ouest, les marais de la basse vallée de la Seudre se sont formés autour de Marennes, sur la rive droite de l'estuaire, et de La Tremblade, sur la rive gauche. Il s'agit d'anciens marais salants qui avaient fait la fortune de Marennes et de Brouage. C'est aujourd'hui le domaine par excellence de l'ostréiculture qui est en fait le premier centre de production européen d'huîtres.
  • Enfin, au sud, le long de la rive droite de l'estuaire de la Gironde, des marais se sont formés, ou paluds. Ils sont aujourd'hui intégrés à une zone de protection spéciale dite des « marais de la rive nord de la Gironde », dans le cadre du réseau des sites naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000.

Au-delà de la zone littorale de la Charente-Maritime, le département est composé de plaines doucement ondulées (Aunis, « Pays-bas » de Matha) et de bas plateaux au relief plus vallonné (Saintonge et ses régions naturelles comme les Borderies au nord du fleuve Charente, les Bois saintongeais au sud du fleuve, la Haute-Saintonge, la Double saintongeaise tout au sud du département, appelée également Saintonge boisée).

Le relief du département est dans son ensemble de faible altitude, largement inférieure à 100 mètres pour les plaines littorales et les bas plateaux calcaires ou crayeux de l'arrière-pays charentais. Cependant, cette faible altimétrie ne signifie pas un relief uniformément monotone.

Ainsi, dans le nord-est du département, au contact méridional du Seuil du Poitou, le relief prend un peu d'ampleur. C'est dans cette partie de la Charente-Maritime que se situe le point culminant du département avec ses 173 mètres de hauteur, il s'agit d'un coteau boisé, le "Bois de Chantemerlière", situé sur la commune de Contré.

De même, dans la partie méridionale du département, qui correspond à la Double saintongeaise - ou Saintonge boisée -, l'altitude moyenne avoisine les 100 mètres.

Page générée en 0.349 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise