Le traitement des tumeurs primaires du cerveau et des métastases cérébrales consiste en des thérapies à la fois symptomatiques et palliatives.
Le traitement symptomatique consiste à soulager les symptômes et améliorer les fonctions neurologiques du patient. Les principaux médicaments utilisés sont les anticonvulsivants et les corticostéroides.
Une résection maximale de la tumeur (debulking) est généralement effectuée associée à un protocole de radiothérapie et de chimiothérapie. Une irradiation crânienne totale (4500 cGy) avec une dose augmentée (1500 à 2000 cGy) à l'emplacement de la tumeur, peut augmenter de 5 mois l'espérance de survie [voir ci-dessous]. L'addition de carmustine (utilisée en chimiothérapie) seule augmente légèrement l'espérance de survie. La plupart des oncologues préfèrent une chimiothérapie combinée associant la procarbazine, la lomustine, et la vincristine (régime PCV). Une autre combinaison inclut la carboplatine et la cisplatine. Leur efficacité est limitée et leur toxicité, en particulier avec le régime PCV, est considérable. En dépit de précédentes études suggérant la supériorité du régime PCV sur la Carmustine, on dispose maintenant de données prouvant que le PCV n'est nullement plus efficace que la Carmustine, que ce soit sur des patients atteints de glioblastome ou d'astrocytome anaplastique. La Brachythérapie (implantation de grains ou d'aiguilles radioactives) et la radiothérapie ciblée à hautes doses (radiochirurgie stéréotactique) n'ont montré aucune augmentation de l'espérance de survie.
Lors d'un important essai de phase III, des implants imprégnés de BiCNU (appellation commerciale Gliadel Wafers) mis en place au moment de la résection primaire ont augmenté la survie moyenne à 13,9 mois, comparé aux 11,6 mois des implants placebo (P = .03) pour les patients chez qui on venait de diagnostiquer un gliome malin. En dépit du traitement initial, pratiquement tous les gliomes malins récidivent. Lors d'une rechute, les patients peuvent bénéficier d'une re-résection, de techniques de radiothérapie focale (comme la radiochirurgie), et de différents agents chimiothérapeutiques. Selon l'agent chimiothérapeutique utilisé lors du traitement initial, la temozolomide, la procarbazine, ou la nitrosourea peuvent représenter un choix raisonnable en cas de récidive. Des essais cliniques employant des inhibiteurs des signaux de transduction et des récepteurs des facteurs de croissance épidermiques, ou des agents antiangiogènes peuvent également être effectués lors d'une récidive de la tumeur.
Dans un article récent,. , la chloroquine, médicament antimalarien, a montré une augmentation de la survie à moyen terme lorsqu'elle est combinée à une thérapie conventionnelle (dans ce cas, ablation chirurgicale et traitement à la Carmustine). Des recherches plus poussées dans ce domaine seraient utiles.
Une autre technique thérapeutique possible est d'utiliser des virus pour attaquer le cancer.
Un traitement palliatif est fréquemment proposé pour améliorer la qualité de vie du patient dans les dernières semaines.