Gottfried Wilhelm Leibniz | |
Philosophe et scientifique allemand | |
Époque moderne | |
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Naissance | 1er juillet 1646 (Leipzig) |
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Décès | 14 novembre 1716 (Hanovre) |
École/tradition | Rationalisme |
Principaux intérêts | Métaphysique, théologie, épistémologie, logique, mathématiques, physique, linguistique, jurisprudence, politique |
Idées remarquables | Monade, harmonie préétablie, langage binaire, caractéristique, théodicée |
Œuvres principales | Discours de métaphysique, Nouveaux Essais sur l'entendement humain, Essais de Théodicée, Monadologie |
Influencé par | Platon, Aristote, Augustin d'Hippone, Proclos, Scolastique (Lulle, Thomas d'Aquin, Duns Scot), Nicolas de Cues, Pic de la Mirandole, Suárez, Descartes, Grotius, Pascal, Thomasius, Hobbes, Gassendi, Huygens, Stensen, Malebranche, Bayle, Locke, philosophie chinoise |
A influencé | Wolff, Maupertuis, Vico, Diderot, Bonnet, Boscovich, Kant, Bonald, Frege, Tarde, Bergson, Whitehead, Russell, Gödel, Deleuze, Serres |
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Gottfried Wilhelm Leibniz (prononcer [ˈlaɪpnɪts]; parfois von Leibniz; anciennement francisé en Leibnitz); (Leipzig, 1er juillet 1646 - Hanovre, 14 novembre 1716) est un philosophe, scientifique, mathématicien, diplomate, bibliothécaire et homme de loi allemand qui a écrit en latin, français et allemand.
Orphelin de père à 6 ans il est suivi par son professeur de philosophie morale à l’Université de Leipzig. Celui-ci lui apprend à lire, mais Leibniz, enfant précoce, affirma avoir appris par lui-même le latin. En 1663, il obtient son baccalauréat en philosophie ancienne, puis entre à l’université de droit de Leipzig. En 1666, il devient docteur en droit à Nuremberg et refuse peu après un poste de professeur. Il s’affilie à une société alchimique, peut-être rattachée à la Rose Croix, dont il sera secrétaire pendant deux ans. Mais la nature exacte de son obédience est encore fort discutée par les historiens.
En 1669, il devient conseiller à la Chancellerie del'électorat de Mayence, auprès du baron Johann Christian von Boyneburg. Leibniz réside à Mayence au Hôtel de Boyneburg. Il prépare le projet d 'une grande réforme du droit „Nova methodus discendae docendaeque jurisprudentiae“. Il travaille alors sur plusieurs ouvrages sur des thèmes politiques (Modèle de démonstrations politiques pour l’élection du roi de Pologne) ou scientifiques (Nouvelles Hypothèse physiques, 1671).
Il est envoyé en 1672 à Paris, en mission diplomatique dit-on, pour convaincre Louis XIV de porter ses conquêtes vers l’Égypte plutôt que l’Allemagne. Il y reste jusqu’en 1676 et y rencontre les grands savants de l’époque : Huygens et Malebranche, entre autres. Il se consacre aux mathématiques et laisse à Paris son manuscrit sur la quadrature arithmétique du cercle. Il travaille également sur ce qui sera le calcul infinitésimal. Il conçoit en 1673 une machine à calculer qui permet d'effectuer les quatre opérations, et qui inspirera bien des machines à calculer du XIXe et XXe siècle (Arithmomètre, Curta). Avant de rejoindre Hanovre, il se rend à Londres étudier certains écrits d’Isaac Newton, jetant, tous les deux, les bases du calcul intégral et différentiel. Il passe également par La Haye où il rencontre Baruch Spinoza.
En 1676, à la mort de son protecteur, le baron von Boyneburg, le duc de Brunswick le nomme bibliothécaire du Hanovre. Il reste à ce poste au service des ducs de Hanovre pendant près de 40 ans. Il s’occupe aussi de mathématique, de physique, de religion et de diplomatie. Dans les années 1680 à 1686, il fait de nombreux voyages dans le Harz pour s'occuper de l'exploitation des mines. En 1684, il publie dans les Acta Eruditorum son article sur les différentielles et en 1686 celui sur les intégrales. En 1686, il publie en français ses Discours de métaphysique. En 1687, il se lance dans une Histoire de la maison de Brunswick, pour lequel il parcourt l’Italie en quête de documentations. En 1691, il publie à Paris, dans le Journal des savants, un Essai de dynamique où il introduit les termes énergie et action. En 1700, il fonde à Berlin une académie qui ne sera inaugurée qu’en 1711. En 1710, il publie ses Essais de Théodicée, résultats de discussions avec le philosophe Pierre Bayle.
Reconnu comme le plus grand intellectuel d’Europe, et pensionné par plusieurs grandes cours (Pierre Le Grand en Russie, Charles VI en Autriche qui le fait baron), correspondant des souverains et souveraines - notamment de Sophie-Charlotte de Hanovre - il meurt le 14 novembre 1716.
Comme philosophe, il s’est intéressé fort tôt à la scolastique et à la syllogistique. Il a conçu le projet d’une encyclopédie ou « bibliothèque universelle » :
Comme mathématicien, il a fait entrer les sciences dans la nouvelle ère de l’analyse intégro-différentielle.