Le gros œuvre est l'ensemble des ouvrages à la reprise des efforts subis en permanence par la construction (les charges reçues et le poids propre de l'édifice) et des efforts temporaires (vent, séismes, etc.) : tout ce qui concourt à la solidité, à la stabilité de l'édifice (gros murs, poteaux, planchers, charpentes, etc…).
Une partie des auteurs de référence incluent la charpente de toiture dans le gros œuvre, les autres l'excluent.
Dans une construction, le gros œuvre se complète du second œuvre qui est constitué de tous les autres ouvrages qui s'appuient sur lui: isolation, cloisons, revêtements, cheminées, agencements, équipement, etc.
En droit français, déjà au XVIIe siècle, le constructeur est tenu de garantir les ouvrages de gros œuvre pendant dix ans. Le nu-propriétaire est tenu de les entretenir. Le gros œuvre auquel s'ajoute la couverture, les menuiseries extérieures, tous les ouvrages participant à l'étanchéité, fournit le clos et le couvert qui fait l'objet de droits. La distinction juridique entre gros ouvrage et menu ouvrage n'a plus cours.
Le gros œuvre d’un ouvrage consiste en la construction de son ossature, originellement c'est l'ouvrage fait par la main d'œuvre qui bâtit. En termes modernes, la partie enterrée (hors ouvrages de fondation) est l'infrastructure (ou soubassement), et la partie hors du sol est la superstructure (ou élévation).
Cette ossature se fait le plus souvent pour les petites superstructures en pierre, en bois, en terre cuite ou crue, en parpaing. Pour les structures plus importantes, elle se fait en béton armé qui peut être enterré et qui est un matériau très répandu en Europe. Une structure comportant de grandes portées pourra comporter des éléments de béton précontraint, on augmente ainsi la légèreté du bâtiment par rapport au béton non précontraint en ayant la résistance et la solidité qui sont requises. Les superstructures importantes se font aussi en charpente métal ou bois lamellé-collé, deux structures plus légères que le béton, et qui sont aussi très utilisées.
La tenue au feu, qui est un des éléments de choix de structure, est dans l'ordre de sécurité croissante: le métal, le bois, le béton.
L’ossature des ouvrages est calculée pour effectuer la descente des charges reçue par l'ouvrage.
Le gros œuvre débute dès la réception des fondations en terrassement profond, pieux, puits, cuvelage. Les fondations superficielles qui ne font pas appel à des techniques particulières sont construites par les équipes de gros œuvre.
Pour donner ses formes à un ouvrage de béton armé, les équipes de gros œuvre utilisent des coffrages dans lesquels ils mettent en place les armatures puis coulent le béton.
Des grues sont utilisées pour positionner les éléments des structures béton préfabriqué ou métalliques, déplacer les outils de coffrage, et pour approvisionner les zones du chantier en matériaux. Pour respecter une enveloppe économique, un chantier doit optimiser son planning, ses outils et ses dépenses de personnel.
Le second œuvre succède normalement à la confection du gros œuvre, cependant dans certains cas particuliers, les éléments d'équipement doivent être mis en place pour des raisons techniques ou économiques en ayant un support fourni alors que le gros œuvre n'est pas totalement achevé (boîte non encore fermée).
La disposition d'un corps secondaire de construction par rapport à l'ouvrage principal est désignée par les termes :
L’ossature des ouvrages se décompose généralement :