Groupement des commandos parachutistes de l'air 00/541 - Définition

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L'activité de ces premiers commandos de l'air

L'action des commandos et le putsch des généraux

Basés sur la base aérienne 146 de « La Réghaïa », les commandos de l’air rayonnent sur toute l’Algérie et même au Sahara. Ils sont principalement utilisés comme unités d’intervention parachutées ou héliportées. Ils permettent de diriger du sol les « straffings » de la chasse aérienne sur des objectifs désignés par eux.

Fidèles à Challe lors du putsch des généraux, les commandos de l'air voient leur sort scellé au printemps 1961. Le CPA 40 et dans une moindre mesure les CPA 10 et 20 participent à ce Putsh. Le CPA 30 n'a pas participé Putsch, il était toujours en opération dans les Montagnes proches de la mer dans la Région de Bougie. Il a appris les évènements grâce au transistor du Sgt Nicolaev. Les opérations continues.Le CPA 50 était à Colomb Béchar. Le groupement des commandos parachutistes de l'air 00/541 (commandé par le lieutenant-colonel Emery depuis le 1er mars 1960) est dissout. Le 29 avril 1961, le Gal Jacquard, 2ème sous chef d'Etat Major de l'AA, signe à Paris l'Instruction n° 1709/EMAA "portant dissolution du Groupe de Commandos Parachutistes de l'Air n° 541". Le Gal Commandant la 5ème RA doit procéder le 1er mai 1961 sur la BA 146 de la Réghahia de cette "unité à administration distincte, alignée sur le TE 1709Q et rattaché pour la liquidation de ses comptes au CATA n° 860". Les Officiers, Sous Officiers et Hommes de Troupe brevetés sont mis à la disposition de la DPMAA. La destination des Hommes de Troupe non brevetés fait l'objet d'ordres particuliers de l'EMAA. La destination à donner au matériel est fixé par les directions des services intéressés. C'est l'Officier des détails de l'unité qui est chargé qui reçoit la charge de liquider les comptes du GCPA n° 541 avant le 1er août 1961. Dès le 29 avril, les commandos 10, 20 et 40 sont dispersés en métropole sur différentes bases aériennes : Dijon, Le Bourget, Toulouse et Istres pour les commandos 10 et 20 ; Caen et Le Bourget pour le commando 40. Suite à une réunion tumultueuse qui c'est tenue le 28 avril 1961 au soir à la Réghaia, cette décision de dissolution totale est rapportée. Le 3 mai 1961, le Col Favre, 1er sous chef d'Etat Major de l'AA signe à Paris l'Instruction n° 1727/EMAA "portant création de deux Compagnies de Commandos Parachutistes de l'Air". Cette instruction précise: "Le Groupement des Commandos Parachutistes de l'Air n° 541 a été dissous pour compter du 1er mai 1961. Il est toutefois décidé de maintenir à la disposition de la 5ème RA deux des Compagnies qui constituaient ce Groupement; celles ci n'ayant pas d'existence administrative, il convient de procèder à leur création. Telle est l'objet de la présente instruction". Le Gal commandant la 5ème RA procèdera pour compter du 1er mai 1961 sur la BA 146 de la Réghaia à la création de: - la Compagnie de Commandos Parachutistes de l'Air n°30.541 - la Compagnie de Commandos Parachutistes de l'Air n°50.541 Ces Compagnies seront constituées en éléments divers et rattachés pour leur administration à la Compagnie de l'Air n°2.146 de La Réghaia. Elles seront alignées sur le TE n° 1710Q du 2 février 1959 qui fait l'objet d'une nouvelle diffusion (5 Officiers, 33 Sous Officiers et 100 Hommes de Troupes). "Les changements de positions administratives du personnel constituant les Compagnies de Commandos Parachutistes de l'Air n° 30 et 50.541 seront prononcés par la DPMAA et le Commandant de la 5ème RA, chacun en ce qui les concerne. Les affectations de matériel aux Compagnies de Commandos n° 30 et 50.541 seront prescrites par les directions de services intéressés, conformément aux dotations réglementaires. La comptabilité centralisée des matériels de ces unités sera assuré par l'Officier comptable des matériels de la CA 2.146" Le 6 mai 1961, 68 hommes du Commando 30 refusent de partir en opérations. 4 d'entre eux sont incarcérés dans les locaux disciplinaires d'une unité stationnée à El Kseur. Tous sont profondément marqués par les évènements d'Alger. Avec l'ensemble des troupes de réserve générales, ils constituent le fer de lance de l'Armée Française en Algérie. Ils sont transportés d'un secteur à l'autre, sans cesse pour combattre les rebelles. Depuis 1956, nombreux sont leurs camarades qui ont perdu la vie dans des accrochages répétés. Ils ont le sentiment d'avoir gagné cette guerre, et, tout occupés à la faire, ont peu ou mal suivi la politique du Gouvernement. Pour eux, Challes a échoué, l'Algérie va devenir indépendante, pourquoi continuer à guerroyer et risquer d'être tués pour rien ? Les quelques nouvelles qui leurs parviennent les laissent également très amers. Toutes les unités qui ont pris une part directe à la rébellion militaire sont dissoutes. Le GCPA en fait partie.

Suite au refus d'une partie du 30 de prendre part aux opérations, une nouvelle instruction est rédigée le 15 mai 1961 par le Col Favre, la 1882/EMAA, seule la CCPA 50.541 sera constituée à compter du 1er juin 1961, qui regroupe l'ex CPA 50, les tireurs hélicos qui dépendaient du GCPA ainsi que le reliquat du 30.

La CCPA 50.541 continuera les opérations en Algérie jusqu'au 30 juin 1962, ou elle partira pour Bremgarten en Allemagne.

Le 21 avril 1965, la CCPA 50.541 est dissoute, et ses éléments constituent l'Escadron des Fusiliers Commandos de l'Air, formé sur la Base de Nîmes dans le cadre du Groupement école 318. Il sera transformé le 1er août 1968 en Escadron de Fusiliers Commandos et d'Intervention 03.318. Le Commandant Fuhrer, l'ancien "Atila" du CPA 40 en est le 1er chef.

Le destin des commandos

Au cours du conflit algérien, les commandos de l’air ont perdu 78 hommes et déploré 174 blessés. L'esprit de corps des membres de ces commandos reste persistant : ils confient à François Coulet, leur ancien chef devenu directeur des affaires politiques à Alger, le drapeau du GCPA 541 dissout. L'année suivante (30 janvier 1962), le général Fourquet remet ce drapeau au capitaine Lovighi, chef de la CPA n° 50/541. Le 5 avril 1965, sur la base aérienne 726 de Nîmes, un nouvel escadron de fusiliers commandos de l’air est créé ; il réunit des anciens du GCPA 541 et de jeunes recrues. Devenu escadron de fusiliers commandos et d’intervention, puis groupement des fusiliers commandos de l’air, son PC est implanté sur la BA 726 de Nîmes. Quant à ses unités, elles sont réparties sur dix-neuf bases aériennes.

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