Guédelon - Définition

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Le propos de l’équipe de Guédelon

On connaît à travers toute l’Europe des essais d’archéologie expérimentale, des démarches pour mieux comprendre les procédés d’autrefois. Plutôt que de se conformer à des modèles schématiques ou hypothétiques, des archéologues ont tenté de recouvrer les techniques, matériellement, en réapprenant les gestes. Ce sont des préhistoriens qui ont d’abord abandonné les spéculations de cabinet pour confectionner de vrais outils de silex.

Pour beaucoup de prospections, les enquêtes ethnographiques ont été d’un grand secours, mais pour la plupart des autres, seuls les indices archéologiques et les écrits des auteurs anciens, avec tous les aléas d’interprétation, pouvaient servir de sources. Il fallait donc une exploration supplémentaire. La compréhension du mouvement de l’outil et la reproduction des exécutions à l’ancienne se sont imposées de façon aussi incontournable que la reconstitution par maquettes ou images de synthèse, voire en grandeur réelle. On a vu ainsi renaître un village lacustre et des fortifications romaines ; on a refait des machines de guerre médiévales. L’intérêt n’est pas seulement de répliquer l’objet mais son fonctionnement ou son usage ; on a éprouvé l’effet des épées et la résistance des armures ; on a lancé des boulets et tiré à l’arbalète depuis des meurtrières.

Mais tout cela se rapporte à des objets isolés, à des fonctions particulières, à des séquences ponctuelles. Guédelon propose une expérimentation entièrement inédite : l’analyse de toute la complexité du chantier dans l’action, dans la continuité d’une opération globale.

L'évolution des travaux

Plan de masse du château et du logis du Seigneur

En 1997, tandis que les plans du château sont réalisés par l'architecte en chef des monuments historiques Jacques Moulin, le site de Guédelon est défriché. Deux ans plus tard, la cour est remblayée et les premiers murs s'élèvent à un mètre cinquante de haut ; la tour de la chapelle et la courtine ouest prennent peu à peu forme.

En 2001, le périmètre bâti monte à trois mètres. Tandis que la construction du pont dormant se termine, celles de l'escalier à vis de la tour de la chapelle (mise en place de douze marches) et de l'escalier rampant de la tour maîtresse se poursuivent.

Le pont a été achevé en août 2002, constitué de 57 troncs de chêne et 670 clous forgés à la main. La tour de la chapelle comporte désormais une voûte à croisée d'ogives et 12 marches de plus sur son escalier à vis. C'est aussi le début de l'édification de la poterne.

L'année 2003 est marquée par la construction du logis seigneurial et la mise en charge de la voûte de la tour maîtresse.

Les deux années suivantes voient l'aménagement du rez-de-chaussée de la tour maîtresse : le sol est dallé, on construit la porte, l’assommoir, des archères. La construction de l'escalier rampant se poursuit, et on démarre enfin l'édification de la tuilerie qui se termine en 2006.

Le chantier emploie du personnel permanent et également des stagiaires. Il y a des animations, ainsi que des animaux.

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