Le comportement de ce harle est peu connu, notamment sur sa territorialité ou sur le comportement de la mère envers ses petits.
Il est grégaire durant l'hivernage.
La femelle harle retourne tous les ans sur le même site. Elle choisit son mâle au cours de l'hiver, de novembre à janvier. Pour ce faire un groupe comportant plusieurs mâles et une ou deux femelles se constitue. Pour la parade nuptiale, les mâles déploient leur crête et agitent vigoureusement leur tête de diverses façons tout en émettant des croassement après de brusques hochements de tête. Ils procèdent aussi à de courts vols. Les couples sont monogames. C'est la femelle qui sélectionne le site pour l'édification du nid, pas nécessairement le même tous les ans, généralement dans une cavité d'un arbre mort ou vivant situé de 1,2 mètre à 4,5 mètres du sol. Les mêmes nids peuvent être disputé entre plusieurs espèces comme les Grands Harles ou les garrots, aussi il arrive que l'on trouve des œufs de plusieurs espèces différentes dans un même nid. Les nids peuvent se trouver assez éloignés des points d'eaux si bien que les femelles doivent conduire en marchant leurs petits jusqu'à 1,2 kilomètre pour gagner les points d'eau. De la fin de février au début de juin, suivant l'altitude, entre 7 ou 8 œufs sont déposés une fois le nid terminé. Plus la femelle est âgée, plus la ponte intervient précocement dans la saison et plus le nombre d'œufs a tendance à être important. La plupart des couvaisons ont lieu entre mars et avril durant 32 à 33 jours. Immédiatement après la ponte, le mâle abandonne la femelle. Celle-ci couve pendant près d'un mois, période au cours de laquelle elle perd 8-16 % de son poids corporel. Les canetons, nidifuges, quittent le nid environ 24 heures après être sortis de l'œuf et sont capables de se nourrir et de plonger. On sait peu de chose sur l'éducation que les mères apportent aux canetons, la femelle abandonne sa progéniture 5 semaines après l'éclosion.
Il n'y a presque jamais de couvée de substitution, sauf dans les rares cas où le mâle n'a pas encore quitté la femelle.
Une espèce fossile de canard, nommée à sa découverte Querquedula floridana du Pléistocène à Vero Beach en Floride, s'est révélée être après plusieurs examens successifs proche de cette espèce. Elle est désormais appelé Lophodytes Floridanus, mais la relation exacte entre ce fossile et cette espèce est inconnue.
Ils se nourrissent en plongée et en nageant sous l'eau pour recueillir des petits poissons, des crustacés et des insectes aquatiques. Ils consomment également des graines et des plantes aquatiques.
Près de 18 000 harles couronnés ont été abattus aux États-Unis et au Canada en 1994. La chasse de cette espèce est moins prisée qu'elle ne l'a été notamment du fait de la baisse des effectifs due à la destruction de leur habitat (domestication des cours d'eau, déforestation, pratiques agricoles qui augmentent la turbidité de l'eau, etc.). Les pluies acides nuisent également à l'espèce, car un faible pH peut provoquer une importante diminution du nombre d'invertébrés aquatiques, et donc réduire l'alimentation des canetons.
Ces harles ne sont que depuis relativement peu de temps élevés en captivité. Les premiers élevages datent des années 1950 aux États-Unis. Ils ont été ensuite introduits au Wildfowl and Wetlands Trust au Royaume-Uni, puis dans d'autres pays européens comme l'Allemagne dans les années 1970.