L'Aerospatiale est maître d'œuvre industriel, responsable de la cellule, des installations, des zones de travail et de l'avionique. AMD-BA est maître d'œuvre délégué responsable de l'aérodynamisme, de la protection thermique et des commandes de vol. Matra est responsable de l'électronique fonctionnelle, MBB de la propulsion, Dornier du contrôle environnement et support vie ainsi que de la pile à combustible, ANT des mesures et communications, Aeritalia du contrôle thermique, ETCA de l'alimentation électrique de bord et Deutsche Hermes/MBB du système de sauvetage et d'évacuation.
La phase 1 dure de mars 1988 à février 1990. La phase 2 démarre en janvier 1991 avec les 1er essais subsoniques devant débuter en 1996. Le premier vol habité H02 est prévu début 1999, suivi par la première mission de desserte du MTFF la même année.
Le 10 décembre 1990 est créée la holding Hermespace France (51% Aerospatiale, 49% Dassault Aviation), qui détient 51,6% d'Euro-Hermespace aux côtés de DASA (33,4%) et d'Alenia Aeronautica (15%).
En 1985, le CNES espère que le coût total du programme (pour la construction de deux véhicules) n'excèdera pas les 1,9 milliards de dollars.
Lorsque l'ESA débute la phase préliminaire B2 d'Hermès en mai 1986, le coût est estimé à 1,5 millards de dollars. Une rallonge de 35 millions de dollars est accordée en octobre 1986.
Les projets Ariane 5 au design totalement nouveau et Hermès sont approuvés lors de la conférence de l'ESA à La Haye, les 9 et 10 novembre 1987. La décision d'abandonner le démonstrateur Maïa à l'échelle 1/3 augmente légèrement le coût du projet à 21 milliards de francs, comprenant un vol de qualification automatique sur Ariane 4 H01 à la mi-1998.
À cette époque, l'optimisme est encore de rigueur et Jörg Feustel-Büechl, directeur des systèmes de transport spatial à l'ESA, déclare que « l'Europe ne borne pas là ses ambitions car, en mettant au point Hermès, avion spatial de conception et de réalisation européenne, elle rejoindra les puissances maîtrisant les techniques des vols habités, ceux qui domineront l'exploitation et l'exploration de l'espace au 21e siècle. ».
Hermès tend également à prendre de l'embonpoint, ce qui, selon un rapport de l'Assemblée nationale française, « constituait une des difficultés majeures du programme. »