Inspection générale de l'Éducation nationale - Définition

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Introduction

L'Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN) est un corps d'inspection placé auprès du ministre français de l'Éducation nationale. Sous l'autorité du doyen François Perret, 157 inspecteurs généraux y exercent (données 2009).

Histoire

L'IGEN est l'héritière de plusieurs services d'inspection antérieurs.

Le premier de ces services est l'inspection des lycées crée par Napoléon Bonaparte en 1802 pour surveiller l'enseignement dans les lycées. En 1833, François Guizot instaure une inspection de l'enseignement primaire, mais cette dernière n'a qu'un rôle temporaire.

En 1852, Napoléon III instaure par décret une inspection générale de l'Instruction publique qui comprend :

  • huit inspecteurs généraux pour l'enseignement supérieur,
  • six inspecteurs pour les collèges et les lycées,
  • deux inspecteurs pour l'enseignement primaire.

Peu à peu, le nombre d'inspecteurs s'est accru, notamment en raison de l'augmentation du nombre d'établissements d'enseignement primaire et secondaire. En revanche, pour renforcer l'autonomie de l'enseignement supérieur, le corps des inspecteurs généraux de l'enseignement supérieur est supprimé en 1888 mais des missions d'inspection au sein des établissements d'enseignement supérieur sont confiées à des membres du comité consultatif de l'enseignement jusqu'en 1912.

Dans les années 1830 est instituée une inspectrice générale des salles d'asile, appelée « déléguée générale » en 1837. En 1886 est créée à la place une inspection générale des écoles maternelles. Le décret du 1er juin 1930 instaure une « inspection générale des école primaires élémentaire » dont les membres sont surnommés « les petits généraux ». Elle fusionne avec la précédente au sein d'une « inspection générale de l'enseignement primaire » par le décret du 17 juin 1955.

Entre temps, en 1921, apparaît l'inspection générale de l'enseignement technique.

L'Inspection générale de l'Instruction publique prend le nom d'Inspection générale de l'Éducation nationale en 1980, sous le ministère Beullac. Les différents services cités sont ensuite unifiés par le statut du 9 novembre 1989.

Les inspecteurs généraux de l'Instruction publique ont longtemps eu pour mission principale l'inspection individuelle de tous les enseignants et chefs d'établissements, à l'exception des instituteurs. Dans les années 1960, l'augmentation importante du nombre des enseignants conduit les inspecteurs à venir de moins en moins souvent dans les classes, tout en les empêchant de développer des missions d'examen de l'ensemble du système éducatif. C'est pour cela que sont institués en 1964 les inspecteurs pédagogiques régionaux, à qui est transférée progressivement, et presque totalement en 1989, la fonction d'évaluation individuelle des enseignants, hors classes supérieures des lycées.

Rôle de l'IGEN

L'IGEN exerce sous l'autorité directe du ministre une mission générale « de contrôle, d’étude, d’information, de conseil et d’évaluation ». La compétence des inspecteurs est donc très large :

  • L'IGEN assure l'évaluation des personnels de direction de l'éducation nationale (principaux et proviseurs), des professeurs des classes préparatoires (CPGE) et, exceptionnellement, des autres enseignants et personnels assimilés. À l'égard de ces derniers, la mission d'inspection est déléguée aux inspecteurs pédagogiques régionaux (IA-IPR) et inspecteurs de l'Éducation nationale (IEN).
  • L'IGEN examine les candidatures aux postes spécifiques de l'Éducation nationale, en particulier ceux relatifs aux CPGE, et propose au ministre la nomination des candidats qu'elle retient. Elle propose aussi la nomination dans le corps des professeurs de chaire supérieure. La titularisation des professeurs agrégés de l'enseignement du second degré relève statutairement de l'IGEN. Toutefois, celle-ci peut faire inspecter les professeurs stagiaires par des IA-IPR.
  • L'IGEN joue un rôle important dans l'élaboration et l'application des programmes scolaires, y compris dans les classes préparatoires (CPGE), dans l'examen et la diffusion des pratiques pédagogiques.
  • Elle intervient dans le recrutement et la formation initiale et continue des professeurs de l'enseignement du premier et du second degré, en particulier dans les jurys des concours d'agrégation et au sein des institut universitaire de formation des maîtres (IUFM).
  • Elle peut formuler des propositions à l'intention des services du ministère de l'Éducation nationale. Elle peut aussi, si elle y est autorisée par le ministre, exercer des missions d'audit dans d'autres services ministériels ou auprès de collectivités territoriales.
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