Intoxication au cadmium Classification et ressources externes | |
CIM-10 | T56.3 |
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CIM-9 | 985.5 |
Le cadmium n'a pas de rôle physiologique dans le corps humain. Le métal lui-même, ainsi que ses composés, sont extrêmement toxiques, même à faibles concentrations, et ont tendance à s’accumuler dans les organismes vivants et les écosystèmes.
Dans les années 1950 et 1960, l'exposition industrielle au cadmium était élevée. Mais lorsque les effets toxiques du cadmium sont devenus évidents, les valeurs limites d'exposition au cadmium dans l'industrie ont été réduites dans la plupart des pays industrialisés et de nombreux décideurs sont tombés d'accord sur la nécessité de réduire encore l'exposition. Lorsqu’on travaille avec le cadmium, il est important de le faire sous une hotte pour se protéger des fumées dangereuses. La soudure à l’argent, par exemple, qui contient du cadmium, doit être manipulée avec précaution. De graves problèmes de toxicité ont été la conséquence de l'exposition à long terme à des bains d’électrolyse contenant du cadmium.
L'accumulation de cadmium dans l'eau, l'air et le sol est survenue en particulier dans les zones industrielles. L'exposition environnementale au cadmium a été particulièrement problématique au Japon, où de nombreuses personnes ont consommé du riz cultivé avec de l'eau d'irrigation contaminée par le cadmium.
L'alimentation est une autre source de cadmium. Les plantes ne peuvent contenir que des quantités faibles ou modérées en dehors des zones industrielles, mais des niveaux élevés peuvent être retrouvés dans le foie et les reins des animaux adultes.
Les cigarettes sont également une source importante d'exposition au cadmium. Bien qu'il n'y ait généralement moins de cadmium dans le tabac que dans les denrées alimentaires, les poumons absorbent le cadmium avec plus d’efficacité que l'estomac.
Outre les fumeurs de tabac, les gens qui vivent près de sites contenant des déchets dangereux ou des usines libérant du cadmium dans l'air sont potentiellement exposées au cadmium contenu dans l'air ambiant. Toutefois, de nombreux États et les règlements fédéraux des États-Unis contrôlent la quantité de cadmium qui peut être rejetée dans l'atmosphère à par les sites de déchets et les incinérateurs de sorte que les sites bien surveillés ne sont pas dangereux. La population générale et les personnes vivant à proximité des sites de déchets dangereux peuvent être exposées au cadmium par l’ingestion d’aliments contaminés, de poussières, ou d'eau provenant de rejets non contrôlés ou de rejets accidentels. De nombreux règlements et la possibilité de réaliser des mesures de la pollution ont permis la mise en oeuvre de contrôles pour éviter de tels rejets.
Les travailleurs peuvent être exposés aux émanations contenant du cadmium au cours la fonte et de l'affinage des métaux, ou en respirant l'air des usines qui fabriquent des produits contenant du cadmium tels que les piles électriques, les revêtements, ou les plastiques. Les travailleurs peuvent également être exposés au cours du brasage ou du soudage de métaux contenant du cadmium. Environ 512.000 travailleurs aux États-Unis chaque année séjournent dans des ambiances où une exposition au cadmium peut se produire. Cependant, des règlements qui fixent les niveaux admissibles d'exposition sont appliqués pour protéger les travailleurs et faire en sorte que les niveaux de cadmium dans l'air soient nettement en dessous des niveaux dont on pense qu’ils peuvent avoir pour conséquence des effets nocifs.
Certaines sources de phosphates utilisés pour les engrais contiennent du cadmium dans des proportions allant jusqu'à 100 mg / kg, ce qui peut conduire à une augmentation de la concentration de Cadmium dans les sols (par exemple en Nouvelle-Zélande)
Les piles rechargeables au nickel-cadmium sont l'un des produits les plus populaires et les plus communs fabriqués à base de cadmium, et le sol peut être contaminé par leur enfouissement. En outre, l'inhalation du Cadmium étant dangereuse, des risques potentiels sont à craindre avec les téléphones portables et sans fil : En particulier s'ils sont utilisés peu de temps après chargement (ce qui est moins fréquent avec les portables mais récurrent avec les téléphones sans fil), car les piles ou batteries rechargeables sont alors chaudes et dégagent souvent, même neuves, des vapeurs toxiques facilement inhalées de par la proximité avec les voix respiratoires. Face à ces risques et aux autres contaminations environnementales, les piles NiMH moins polluantes et moins dangereuses pour le santé, vont remplacer à partir de 2008 les piles NiCd au sein de l'Union Européenne.
Une expérience du début des années 1960, consistant à pulvériser du cadmium au-dessus de Norwich, a été récemment déclassifiée par le gouvernement britannique, comme cela a été documenté dans un article de BBC News