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Réalisations et principaux projets
- Château de L'Isle-Adam, L'Isle-Adam (Oise), 1747 et 1771-1774 (détruit) : Pour le prince de Conti, construction puis agrandissement d'une salle de spectacles doublée d'une salle de bal dans l'île de la Cohue. « Damun conçoit un théâtre double, composé d'une salle de spectacle et d'une salle de bal. D'abord, Damun procède au rehaussement d'un étage de la salle de spectacle afin de donner plus d'ampleur à la scène. Puis, le prince de Conti décide d'augmenter la capacité de son théâtre en créant une salle “à la grecque”, située à l'arrière de la première salle de spectacle à la place d'un logement existant. Cette nouvelle salle, de plan semi-circulaire, est entourée de deux étages de loges. Cet agencement ne donne pas toute satisfaction au prince de Conti. La salle reste mal commode et ses dimensions ne répondent pas à ses exigences. Il fait détruire et reconstruire la salle selon un plan en ovale tronqué à un emplacement plus éloigné afin d'agrandir la première scène. Elle est édifiée de manière plus grandiose. Le prince et l'architecte ont quelques difficultés à choisir le moyen d'accès aux loges. Dans un premier temps, deux escaliers intérieurs sont construits. Cet aménagement déplait au prince de Conti qui les fait détruire. Enfin, il opte pour deux escaliers latéraux et des corridors de dégagement qui desservent les loges aux balcons continus. La salle de bal est dotée d'un amphithéâtre mobile. Le décor de la salle de bal est reproduit sur la scène de spectacle. Cette disposition est analogue à celle de l'opéra de Versailles par Gabriel. Damun cherche à donner une unité au décor des deux salles. Le décor est décrit de manière explicite dans les mémoires de peinture. Il imite l'architecture. Les deux étages de loges reposent sur un soubassement de pierres rustiques. Le décor est rythmé d'un ordre colossal ionique dont les chapiteaux, ornés de guirlandes de laurier, et les bases sont rehaussés de parements de bronze. Les fûts des colonnes imitent le marbre veiné. L'ensemble est bordé d'une balustrade, décorée de feuilles d'acanthe, rehaussées de bronze. Ce décor est peint en trompe-l'œil dans la salle de bal par le peintre Lafond. Bailly, sculpteur demeurant rue Poissonnière, en est l'auteur. Lafond décore les amphithéâtres de panneaux rehaussés de décors de bronze, représentant des anges sur un fond de rinceaux, d'arabesques et de feuilles de lierre. Il peint deux plafonds différents pour les deux salles. Le plafond de la salle de bal est orné d'un décor floral composé de “charmilles de marronniers avec fleurs”, tandis que le plafond de la salle de théâtre représente une lyre rayonnante bordée d'un tore de feuilles de chêne sur fond bleu. Il repose sur un entablement dorique dont la frise est ornée en alternance du chiffre du prince de Conti et de fleurs de lys. Damun, dans ce décor, manifeste son goût pour l'Antiquité. Cet ouvrage témoigne du goût dispendieux du prince. La difficulté à arrêter le projet peut s'expliquer par le désir d'obtenir une sonorité et un bâtiment parfaits. »
- Hôtel Hocquart et hôtel de Lannion, nos 78 rue de l'Université et 75 rue de Lille, Paris (7e arrondissement), 1754 : Deux hôtels jumeaux qui se font face à travers leurs jardins contigus. L'élévation sur le jardin présente un avant-corps central à trois pans coupés, orné au premier étage de quatre pilastres d'ordre ionique. « L'architecture de Damun relève d'un style Louis XV tardif évoquant Contant d'Ivry. Comme lui, Damun construisit en briques des combles incombustibles et le fit savoir dans la presse. »
- Deux immeubles, rue Bergère, Paris (9e arrondissement), 1756 : Construits pour le banquier Pierre Salle et son associé Matthieu.
- Hôtel de Beaupréau, rue Croix-des-Petits-Champs, Paris (1er arrondissement), 1758.