Juno est une mission de la NASA à destination de Jupiter prévue pour août 2011 et dont le coût est d'environ 700 millions de dollars. La sonde spatiale a pour but d'étudier la composition de la planète, le champ de gravité, le champ magnétique ainsi que la magnétosphère polaire, pour cela la sonde devra se placer en orbite polaire. Juno aura aussi pour but d'aider les scientifiques à comprendre comment la planète s'est formée. La question de l'origine des planètes du système solaire passe notamment par celle de la nature rocheuse du cœur de Jupiter, de sa quantité d'eau présente en atmosphère profonde et de sa répartition de la masse. Juno devra également également étudier les vents sur Jupiter (qui peuvent atteindre les 600 km/h). Ce sera la première mission pour Jupiter à utiliser des panneaux solaires plutôt que des générateurs thermoélectriques à radioisotope (RTG).
Juno, mission appartenant au programme New Frontiers de la NASA, aura une trajectoire se servant de la gravité terrestre, deux ans après le lancement. À l'arrivée en 2016, cinq ans approximativement après le lancement, la sonde devra ralentir suffisamment pour se placer dans l'orbite de Jupiter. Il lui faudra alors 11 jours pour établir une révolution autour de la planète en passant par les pôles. La mission se finira en 2017, après que la sonde aura effectué 32 rotations autour de Jupiter. L'analyse des données devrait se dérouler courant 2018.
Contrairement à la sonde Galileo, Juno utilisera des panneaux solaires plutôt que des générateurs thermoélectriques à radioisotope. La raison en est l'avancement significatif des technologies de cellules photovoltaïques et de leur efficacité. Cela rend viable économiquement l'utilisation de panneaux solaires assez grands pour fournir suffisamment d'électricité à une telle distance du Soleil. De plus les RTG fournissent de l'énergie en quantité limitée, rendant leur disponibilité délicate pour les missions spatiales. En utilisant de l'énergie solaire la NASA évite également les protestations dues à l'envoi de RTG dans l'espace (concernant les risques pour la santé publique, risques que la NASA a réfuté dans plusieurs rapports scientifiques détaillés). Cependant, la NASA planifie plusieurs autres projets utilisant des RTG, et la décision d'utiliser des panneaux solaires dans cette mission vient de raisons pratiques et économiques plutôt que politiques.
La mission n'en est qu'à son tout début. Bien que son prix soit plus faible que la plupart des autres projets de sondes spatiales, un lanceur est néanmoins bien sûr requis. Les fusées Atlas V et Delta IV ont été proposées.