Luigi Einaudi | ||
2e président de la République italienne | ||
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Mandat | ||
12 mai 1948 - 11 mai 1955 | ||
Élu(e) le | 11 mai 1948 | |
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Parti politique | Parti libéral italien | |
Président(s) du Conseil | Alcide De Gasperi Giuseppe Pella Amintore Fanfani Mario Scelba | |
Prédécesseur | Enrico De Nicola | |
Successeur | Giovanni Gronchi | |
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Autres fonctions | ||
Sénateur à vie | ||
Mandat 11 mai 1955 - 30 octobre 1961 | ||
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Biographie | ||
Naissance | 24 mars 1874 | |
Carrù (Italie) | ||
Décès | 30 octobre 1961 | |
Rome (Italie) | ||
Nationalité | Italienne | |
Conjoint(s) | Ida Pellegrini | |
Religion | Catholicisme romain | |
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Présidents de la République italienne |
Luigi Einaudi (né le 24 mars 1874 à Carru, dans la province de Coni, Piémont - mort le 30 octobre 1961 à Rome) était un universitaire, un économiste, un journaliste et un homme politique italien. Titulaire de la chaire de science financière à l'université de Turin, principal représentant de l'Ecole libérale italienne puis gouverneur de la Banque d'Italie entre 1945 et 1948, il fut par la suite élu président de la République de 1948 à 1955.
Issu d'un milieu modeste, il avait étudié au lycée D'Azeglio de Turin et il avait obtenu son diplôme en jurisprudence à l'Université de Turin. Avant la Grande Guerre il était contre Giovanni Giolitti; il collaborait avec le quotidien La Stampa de Turin jusqu’en 1900 puis, à partir de 1903 avec Corriere della Sera jusqu'en 1925 où il écrit plus de 1700 chroniques sous le pseudonyme de Junius; En 1900 il est rédacteur de La Riforma Sociale puis il en devient le directeur en 1908. Quand il est nommé sénateur du Royaume en 1919 par le roi Victor-Emmanuel III, il combattait contre l’économie de guerre et contre toutes les formes du socialisme nées avec la guerre; il voyait dans ces idéologies la raison du début de l' inflation et la crise de l’après-guerre. Il était contre le fascisme du moment dans lequel il voyait surtout la facette non libérale du régime (au début il avait vu dans le fascisme une force contre le socialisme et le communisme, comme la plupart des libéraux italiens) : pendant la crise qui suivit l'assassinat du politicien socialiste Giacomo Matteotti il avait, grâce à une équipe de fascistes, essayé sans succès de frapper l'alliance en coulisses entre le fascisme et les industriels italiens et il abandonna Corriere della Sera après le remplacement en1925 de son directeur Luigi Albertini, farouchement antifasciste.
Bien que le fascisme se montrât pour ce qu'il était, Einaudi ramenait en Italie en combattant l'idéologie du régime, même s'il se plia à signer le jurement des professeurs au fascisme imposé aux professeurs universitaires (sur environ 1.200 professeurs seuls 14, dont son collègue de parti, Benedetto Croce, se refusèrent de jurer).