Un lymphome est un cancer lymphatique, c'est à dire un cancer du système lymphatique aux dépens des lymphocytes. Il est caractérisé par des proliférations cellulaires malignes (ou cancers) dans les organes lymphoïdes secondaires.
les lymphomes sont souvent révélés par la découverte d'une adénopathie.
Le système lymphatique comprend la moelle osseuse, la rate, le thymus, les ganglions lymphatiques et les vaisseaux sanguins ; il assure la défense de l'organisme contre les microbes, parasites, toxines, corps étrangers...
Ce sont prioritairement les organes lymphoïdes
On connait plusieurs facteurs environnementaux de risques
La maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin est un type de lymphome caractérisé par la présence de grosses cellules atypiques, les cellules de Reed-Sternberg.
C'est un cancer en très forte et rapide augmentation, notamment chez les femmes (croissance de + 6% par an). En France, c'est le troisième cancer le plus fréquent chez les femmes, ce qui laisse supposer des causes environnementales.
On distingue la plupart des LNH selon leur degré de malignité.
Pris conjointement, les lymphomes représentent 5.3% de tous les cancers (hors cancer des cellules basales de la peau) aux USA et 55.6% de tous les cancers du sang
Selon l'U.S. National Institute of Health, les lymphomes représentent environ cinq pour cent de tous les cas de cancer aux États-Unis, et le lymphome de Hodgkin en particulier intervient dans moins de un pour cent des cas. Étant donné que l'ensemble du système lymphatique fait partie du système immunitaire du corps, les patients chez qui le système immunitaire est affaibli, comme par exemple dans le cas d'une infection par le VIH ou par l'usage de certaines drogues ou médicaments sont également exposés à un risque accru de développer un lymphome.
En cherchant des biomarqueurs prédictifs de lymphomes chez des personnes exposés aux pesticides, à partir de la base de donnée Agrican de l'INSERM, des chercheurs marseillais ont trouvé dans le sang de participants à l'étude Agrican des cellules anormales qui semblent être les précurseurs des cellules tumorales constituant les lymphomes folliculaires.
Selon Bertrand Nadel, ces biomarqueurs témoignent d'un lien moléculaire entre l'exposition des agriculteurs aux pesticides, une anomalie génétique" et "la prolifération de ces cellules, qui sont des précurseurs de cancer", et "cet effet est fonction de la dose et du temps d'exposition.
Cette anomalie génétique ferait qu'un fragment du chromosome 14 s'en détacherait pour aller activer un oncogène situé sur le chromosome 18. L'expression de cet oncogène n'étant plus inhibée, fait que des cellules qui auraient dû mourir vont proliférer.
Les personnes plus exposées aux pesticides étant plus nombreuses que la moyenne à présenter dans leurs lymphocytes sanguins cette anomalie génétique, il semble que les pesticides puissent être responsable de cassures et mutation délétères de l'ADN.
D'autres effets sont associés à cette anomalie, dont une instabilité générale du génome : deux gènes sont exprimés en même temps alors que normalement pas ils ne le sont pas, ce qui permet aux cellules anormales de résister aux mécanismes de mort cellulaire programmée ajoute Bertrand Nadel.
Environ 50% de la population française porte la translocation, soit environ 30 millions de français, mais moins d'une personne sur 17 000 déclare ce type de cancer). Chez les agriculteurs ou des individus exposés aux pesticides, leur sang présentent « 100 à 1000 fois plus de cellules "transloquées" » que la moyenne.