C'est la division satellites d'Aerospatiale (reprise par Alcatel Space en 1998, devenant Alcatel Alenia Space en 2005, puis Thales Alenia Space en 2007), qui remporte l'appel d'offres en 1990, pour cette seconde génération (MSG) de trois satellites après les sept déjà réalisés au titre de la première génération Météosat.
Comme pour les sept premiers, ils sont aussi réalisés dans le Centre spatial de Cannes Mandelieu.
Après six années d'études détaillées et de recherches et développements, le contrat pour la réalisation de trois modèles est signé le 16 octobre 1996 par Jean-Marie Luton, directeur-général de l'Agence spatiale européenne et Yves Michot, président d'Aerospatiale, en présence du Dr Tillmann Mohr, directeur d'Eumetsat.
Comme pour la première génération, la plate-forme est spinnée à 100 tr/mn. Elle a été améliorée sur le plan des performances, en particulier adoptant un système de propulsion unifié bi-ergols assurant les manœuvres d'apogée et de contrôle d'attitude et d'orbite pendant 10 ans.
Cette famille de satellites dispose d'un radiomètre imageur plus sophistiqué, le SEVIRI réalisé par Matra, avec 12 canaux contre 3 pour la précédente génération, et fournissant des images tous les quarts d'heure, soit deux fois plus fréquemment.
Sur les 12 canaux :
Le 28 août 2002 est lancé le premier satellite MSG-1. Il est devenu Météosat 8 lors de sa mise en œuvre opérationnelle, le 28 janvier 2004.
Le satellite MSG-2, mis sur orbite le 21 décembre 2005, est devenu Météosat 9 en juillet 2006.
Le 1er avril 2003 Eumetsat commande à Alcatel Space, devenue depuis Thales Alenia Space, le 4ème satellite de la série pour un montant total de 135 millions d'euros pour l'ensemble des industriels impliqués. La livraison au sol du satellite est prévue en 2007, assurant une continuité du service jusqu'en 2018.
Comme pour ceux de la première génération, les images brutes sont reçues à Darmstadt (Allemagne) où Eumetsat effectue des traitements, dans le centre spatial européen, dont des corrections géographiques, de façon à ce que les images soient superposables au pixel près, et des pré-traitements pour la calibration des radiomètres, avant de les diffuser par 2 canaux de dissémination du satellite.