On peut définir la thermodynamique de deux façons simples : la science de la chaleur et des machines thermiques ou la science des grands systèmes en équilibre. La première définition est aussi la première dans l'histoire. La seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) est venue ensuite, grâce aux travaux pionniers de Ludwig Boltzmann.
Avec la physique statistique (La physique statistique a pour but d'expliquer le comportement et l'évolution de systèmes...), dont elle est désormais une partie, la thermodynamique (On peut définir la thermodynamique de deux façons simples : la science de la chaleur...) est l'une des grandes théories sur lesquelles se fonde la compréhension actuelle de la matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...).
Définir la thermodynamique comme la science de l’équilibre des grands systèmes est une approche à la fois très rigoureuse et très générale.
Si l’on jette un même dé, bien équilibré, un grand nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de fois, on est sûr par avance que les fréquences d’apparition de chacune des faces seront proches d'un sixième. Plus le nombre de lancers est grand, plus les fréquences sont égales parce que le dé « explore » également toutes les possibilités qui lui sont offertes. La même chose se produit si on verse une goutte de colorant (Un colorant est une substance utilisée pour apporter une couleur à un objet à...) dans un verre (Le verre, dans le langage courant, désigne un matériau ou un alliage dur, fragile...) d’eau. Si on attend assez longtemps, le verre est devenu uniformément coloré parce que toutes les molécules ajoutées « explorent » également toutes les possibilités, les régions à l’intérieur du verre, qui leur sont offertes.
Ces observations peuvent être généralisées. Lorsqu’un système est très grand, et lorsqu’il y a un sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) à parler de l’équilibre du système, on peut prédire avec certitude la destinée de l’ensemble alors même que les destinées des nombreux individus sont imprévisibles.
On sait aujourd’hui que les atomes, très petits, existent. Dans chaque échantillon (De manière générale, un échantillon est une petite quantité d'une matière, d'information, ou...) de matière, il y a un très grand nombre d’atomes, par exemple des milliards de milliards dans un minuscule grain (En météorologie maritime: Un grain est un vent violent et de peu de durée qui s'élève...) de sable (Le sable, ou arène, est une roche sédimentaire meuble, constituée de petites...). La physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...) des corps macroscopiques est donc toujours une physique des grands systèmes.
L’étude des équilibres thermiques a une immense portée. Toutes les formes de la matière (gaz, liquides, solides, semi-fluides,...) et tous les phénomènes physiques (mécaniques, électriques et magnétiques, optiques,...) peuvent être étudiés en raisonnant sur l’équilibre des grands systèmes. La thermodynamique, que l’on identifie alors plutôt à la physique statistique, est une des bases les plus solides sur laquelle est édifiée notre compréhension de la matière.
Les notions de chaleur et de température (La température est une grandeur physique mesurée à l'aide d'un thermomètre et...) sont les plus fondamentales de la thermodynamique. On peut définir la thermodynamique comme la science de tous les phénomènes qui dépendent de la température et de ses changements.
Chacun a une connaissance intuitive de la notion de température. Un corps est chaud ou froid, selon que sa température est plus ou moins élevée. Mais une définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) précise est plus difficile. L’un des grands succès de la thermodynamique classique au XIXe siècle, est d'avoir donné une définition de la température absolue (L'absolue est un extrait obtenu à partir d’une concrète ou d’un...) d’un corps, qui a mené à la création de l'échelle kelvin (Le kelvin (symbole K, du nom de Lord Kelvin) est l'unité SI de température...). Celle-ci donne la température minimale pour tous les corps : zéro (Le chiffre zéro (de l’italien zero, dérivé de l’arabe sifr,...) kelvin, soit -273,15°C. Il s'agit du zéro absolu, dont le concept apparaît pour la première fois en 1702 avec le physicien (Un physicien est un scientifique qui étudie le champ de la physique, c'est-à-dire la...) français Guillaume (Guillaume est un prénom masculin d'origine germanique. Le nom vient de Wille, volonté et Helm,...) Amontons.
La chaleur est plus difficile à définir. Une ancienne théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...), défendue notamment par Lavoisier, attribuait à un fluide (Un fluide est un milieu matériel parfaitement déformable. On regroupe sous cette...) spécial (invisible, impondérable ou presque) les propriétés de la chaleur, le calorique, qui circulerait d’un corps à un autre. Plus un corps est chaud, plus il contiendrait de calorique. Cette théorie est fausse au sens où le calorique ne peut pas être identifié à une quantité physique (Une grandeur physique est un ensemble d'unités de mesure, de variables, d'ordres de grandeur et de...) conservée. La thermodynamique définit la chaleur comme un transfert d'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) désordonnée d'un système avec le milieu extérieur. En effet l'énergie thermique (L'énergie thermique est l'énergie cinétique d'un objet, qui est due à une agitation...) correspond à l'énergie cinétique (L'énergie cinétique (aussi appelée dans les anciens écrits vis viva, ou force vive) est...) de molécules se déplaçant et subissant des chocs de manière aléatoire(appelés mouvement brownien). L'énergie transférée est dite désordonnée au niveau microscopique, par opposition au transfert d'énergie ordonnée au niveau macroscopique réalisé par le biais d'un travail.
La thermodynamique classique a pris son essor comme science des machines thermiques ou science de la puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :) motrice du feu (Le feu est la production d'une flamme par une réaction chimique exothermique d'oxydation...).
Sadi Carnot a initié les études modernes des machines thermiques dans un mémoire (D'une manière générale, la mémoire est le stockage de l'information. C'est aussi le souvenir...) fondateur, Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance (1824). Le cycle de Carnot (Le cycle de Carnot est un cycle thermodynamique idéal constitué de quatre processus...), étudié dans ce mémoire, reste le principal exemple théorique d’étude des machines thermiques. Plutôt que « puissance motrice », on dit aujourd’hui que les machines thermiques fournissent un travail, et on s’interroge sur la façon d’utiliser la chaleur pour produire du travail continu.
La chaleur est produite par le mouvement des corps macroscopiques. Il suffit de frotter ses mains pour s’en rendre compte. Inversement, la chaleur peut mettre des corps macroscopiques en mouvement. On peut les appeler des machines à feu ou machines thermiques. Systèmes macroscopiques, elles conservent leur mouvement tant qu’une différence de température entre une partie chaude et une partie froide est maintenue.
Cette section présente quelques exemples où la puissance thermique (La thermique est la science qui traite de la production d'énergie, de l'utilisation de...) joue (La joue est la partie du visage qui recouvre la cavité buccale, fermée par les...) un rôle.