La matamata n'est pas très en proie à la prédation animale. En effet, comme toute tortue, en cas de menace d'un quelconque prédateur, elle se replie dans sa carapace. De plus, son aspect ne lui donne pas l'air comestible, bien qu'elle le soit. Elle n'a, de ce fait, pas vraiment de prédateur naturel.
L'Homme, quant à lui, n'est pas traditionnellement un prédateur de cet animal. En effet, les Amérindiens ne la consomment pas, à cause, une fois encore, de son aspect rébarbatif, mais aussi de l'odeur nauséabonde qu'elle dégage. Mais, du fait de sa popularité, cette tortue est ramassée en masse pour des collectionneurs peu scrupuleux. Cela a pour effet la raréfaction de la matamata dans certaines zones. Sa capture est donc devenue illégale en Guyane française. En revanche, au niveau international, aucun règlement particulier ne régit sa capture. Néanmoins, peu de particuliers possèdent des matamatas étant donnée la relative difficulté des soins à leurs apporter.
Au Surinam et dans une partie de la Guyane française, dans la langue sranan, elle est appelée raparapa, ce fut le premier nom utilisé, par Barrère en 1741 dans sa description. Il fut repris dans le nom binomial par Gray.
Son nom courant en français, matamata, vient vraisemblablement des langues amérindiennes tupi guarani (matamatá), bien que l'on puisse penser aussi que ce soit une déformation du verbe espagnol matar (« tuer ») et qui donne la traduction du nom suivante : « Tue, tue ».
Au Venezuela, on la connaît aussi sous le nom de la fea, soit, « la moche » en français.
En anglais, seul l'orthographe varie, on peut le trouver écrit mata-mata ou encore mata mata.
En allemand, elle s'appelle Fransenschildkröte, littéralement « tortue à franges ».
La classification présentée ici est la simplification de celle présentée par A. Georges, J. Birrell, K. M. Saint, W. McCord und S. C. Donnellan fondée sur l'analyse génétique.
──o Chelonia |--o Cryptodira `--o Pleurodira |--o | |--o Podocnemididae | `--o Pelomedusidae `--o Chelidae |--o Chelodininae `--o |--o Hydromedusinae `--o Chelidinae |--o Chelus `--o `--o Platemys, Acanthochelys, Mesoclemmys, Batrachemmys, Phrynops.
La Chelus fimbriatus est la seule tortue du genre Chelus (pas de fossile ne correspondant pas à cette espèce dans ce genre).
Le nom binomial de la matamata est Chelus fimbriatus. Ce nom latin peut se traduire par « tortue dentelée ». La taxonomie de cette tortue a suivi l'évolution des connaissances sur la phylogénétique des tortues, qui a défini petit à petit des taxons plus précis avant que son nom binomial actuel ne soit choisi :