En médecine, on classe typiquement les urgences en quatre catégories :
Pour les citoyens, une urgence est une situation inopinée et soudaine faisant craindre pour la vie de la personne ; or, certaines situations impressionnantes sont en fait bénignes, et d'autres passent inaperçues alors qu'elles sont alarmantes (par exemple, certains signes d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral peuvent sembler bénins). Ceci souligne l'importance du rôle de conseil et d'orientation — de régulation — du Samu, et la détection précoce de situations à risque par le médecin libéral, voir par le patient lui-même ou son entourage (donc l'importance des formations aux premiers secours où l'on apprend à reconnaître les signes alarmants).
De plus en plus de personnes utilisent les urgences de l'hôpital comme un cabinet médical ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre/sept jours sur sept, « consomment » de l'urgence. Ce type de comportement nuit à l'efficacité du système, les « vraies » urgences risquent d'être prises en charge avec retard en raison de l'encombrement du système, et la fatigue des personnels générée par cette surcharge de travail est nuisible à la qualité des soins. Notons que ce comportement est aussi un mauvais calcul pour le patient, car celui-ci serait peut-être mieux à se reposer chez lui (en attendant l'arrivée du médecin de garde ou l'ouverture d'un cabinet libéral le lendemain) plutôt qu'à attendre aux urgences, avec les désagréments et les risques d'attraper les maladies des autres… En revanche, il ne faut pas non plus négliger l'importance d'avoir un avis médical dans certaines situations (cf. ci-dessus). Par ailleurs, les indigents peuvent bénéficier en France de la couverture maladie universelle (CMU) qui leur permet d'avoir des soins gratuits sans avance de frais, y compris dans des cabinets libéraux.
Lire à ce sujet l'Alphabet des fausses urgences (Le Généraliste n° 2193 - 16 avril 2002, version html).
Les médecins ont deux niveaux de compétences en médecine d'urgence, toutes deux sous la forme d'un troisième cycle complet. Il existe aussi un certificat de compétence général et de multiples formations spécifiques à un domaine de l'urgence.
Les infirmiers peuvent suivre une spécialisation d'une année en "Soins Intensifs et Aide Médicale d'Urgence" (SIAMU).
Des formations spécifiques existent qui ne sont pas uniquement destinées aux médecins. Elles sont souvent accessibles aux infirmiers, ambulanciers, médecins non urgentistes souhaitant acquérir une compétence particulière. Citons entre autres les formations de l'ERC (European Resuscitation Council), avec les cours Basic, Immediate et Advanced Life Support; ou encore les ARAMUs (Ateliers de Réanimation Avancée et de Médecine d'Urgence) organisés par l'IFCSM et bien d'autres.