Coordonnées | |
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Pays | Grèce |
Région** | Europe et Amérique du Nord |
Type | Mixte |
Critères | (i) (ii) (iv) (v) (vii) |
Superficie | 375 ha |
Numéro d'identification | 455 |
Année d’inscription | 1988 |
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Les monastères des Météores ou Μετέωρα Μοναστήρια, (en grec, « monastères suspendus au ciel ») sont situés au nord de la Grèce, dans la plaine de Thessalie, à proximité de la ville de Kalambaka, à l’embouchure de la rivière Pinios, dans la vallée du Pénée, haut lieu du monachisme orthodoxe.
Ce sont des monastères chrétiens orthodoxes.
Classés au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988, ce sont des constructions à vocation religieuse perchées au sommet d'impressionnantes masses rocheuses grises, sculptées par l'érosion et appelées Météores.
Les rochers, au sommet desquels les monastères sont construits, sont, d’après les écrits d'Anciens, des roches envoyées sur la terre par le ciel, d'où leur nom de météores, pour permettre aux ascètes de se retirer et de prier.
Ces masses rocheuses sont d'origine détritique et composées de "poudingue", conglomérat formé de galets liés par un ciment sableux. À leur place se trouvait, à l'ère tertiaire, le lit d'un grand fleuve se jetant dans la mer de Thessalie qui a déposé petit à petit, des sédiments. C'est ce qui explique l'aspect stratifié des rochers. Lorsque ce fleuve s'est déplacé ou a disparu, les alluvions ont été compressés et se sont liés, sous l'action de la pression et de la chaleur. Au moment du plissement qui a donné naissance à la péninsule hellénique, l'ensemble a été soulevé et dégagé par l'érosion donnant un modelé gréseux fait de blocs arrondis typiques de ce type de roche.
Les premiers moines à habiter les Météores (XIe siècle) vivaient dans des grottes, en ermites. Les premiers monastères datent du XIVe siècle. Ils furent construits afin d’échapper aux Turcs et aux Albanais.
Athanase, chassé du mont Athos, fonda le Grand Météore avec plusieurs de ses fidèles, suivi par d’autres communautés (jusqu'à 24 lors de l’apogée au XVe siècle) qui occupèrent les rochers.
À partir du XVIIe siècle, de nombreux monastères furent progressivement abandonnés. Certains furent détruits ou abîmés au cours des guerres, notamment au début du XIXe siècle par les troupes d'Ali Pacha.
Vers 1920 furent aménagés les escaliers actuels permettant un accès plus facile.
Pendant la Seconde Guerre mondiale le site fut occupé par les troupes allemandes.
Seuls six monastères sont aujourd'hui en activité, ayant parfois été réoccupés après une période d'abandon :