Couleuvre vipérine | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Reptilia | ||||||||
Ordre | Squamata | ||||||||
Sous-ordre | Serpentes | ||||||||
Famille | Colubridae | ||||||||
Sous-famille | Natricinae | ||||||||
Genre | Natrix | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Natrix maura Linnaeus, 1758 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Position :
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Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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La Couleuvre vipérine (Natrix maura) est une espèce de serpent de la famille des colubridés.
Aucune sous-espèce de Natrix maura n'a été décrite.
Natrix maura fréquente généralement des sous-bois et milieux humides, vivant souvent non loin de points d'eau (mares, lacs ou cours d'eau n'ayant pas beaucoup de courant).
Elle se rencontre en Europe (France, Espagne, Portugal, Suisse, Italie) ainsi qu'en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc et Libye). On la rencontre également sur certaines îles alentours comme la Sardaigne.
Elle est carnivore et se nourrit de petits poissons et amphibiens. C'est avec la couleuvre à collier la seule couleuvre de France que l'on peut voir nager à la surface de l'eau. Toutefois, contrairement à cette dernière, il arrive à la couleuvre vipérine de plonger pour nager plus en profondeur.
L'espèce n'est pas considérée par l'UICN comme une espèce menacée. Toutefois, elle est indirectement menacée par la pollution de l'eau qui fait décroître les populations de proies potentielles (poissons, amphibiens). Par ailleurs, à cause de sa ressemblance avec la vipère aspic, ce serpent est souvent tué par des personnes ignorantes croyant tuer une vipère, bien que cette couleuvre soit inoffensive et protégée dans certains pays. Enfin, en Tunisie, des spécimens morts sont vendus aux touristes en guise de souvenirs.
Elle est appelée « vipérine » car ses motifs ressemblent à ceux de certaines vipères. Contrairement à celles-ci, elle ne possède pas de venin et présente des pupilles rondes et non fendues verticalement. Elle est souvent confondue, de ce fait, avec Vipera aspis var. atra de couleur grise et Vipera aspic var. fransciredi (marron orangé) avec qui elle partage une partie de son aire de répartition. Cette stratégie adaptative lui permet de faire croire à de potentiels prédateurs qu'elle est venimeuse, à l'instar de la vipère aspic.
Cette confusion a par ailleurs donné naissance au mythe de "l'aspic d'eau" qui serait une vipère vivant dans les cours d'eau. Il s'agit en réalité de la couleuvre vipérine et non de la vipère aspic puisque cette dernière ne fréquente généralement pas les milieux humides.
Cette espèce est citée en annexe III de la Convention de Berne. Elle est par ailleurs protégée par la loi en France et en Suisse.