Névirapine - Définition

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Mode d'action

Nevirapine est un antirétroviral de la classe des inhibiteurs non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI). La transcriptase inverse est un enzyme qui catalyse la transcription de l’ARN en ADN double brin chez les rétrovirus. Ce médicament engendre des liaisons avec certains acides aminés de la transcriptase inverse eg. la tyrosine, la valine, le tryptophane, la lysine, la leucine et la proline. Ces liaisons sont de natures hydrophobes, spécifiques et très fortes. Le site de liaison, sur le complexe ADN viral-Transcriptase inverse, se situe proche du site actif de la région catalytique de l’enzyme. Ce médicament possède une cible allostérique, c’est à dire qu’il se lie à un site différent du site de liaison des substrats de l’enzyme, qui dans ce cas-ci sont les nucléotides. L’interaction entre le site de liaison des nucléotides de la transcriptase inverse et le site de liaison de l’inhibiteur non-nucléosidique, soit nevirapine sur l’enzyme entraîne l’inhibition de la réaction chimique. Ainsi, quand ce médicament se lie au site d’interaction, il y a un changement de conformation de la transcriptase inverse. Ce processus fait de l’étape chimique de l’incorporation des nucléotides une étape limitente qui empêche l’élongation de la nouvelle molécule l’ARN double brin. Cette enzyme ne peut plus effectuer son action et devient du fait même inactive. De plus, ce médicament est spécifique à la transcriptase inverse du VIH de type 1. Il ne peut donc pas empêcher l’activité de cette même enzyme dans le VIH-2 et n’interfère pas avec les ADN-polymérase eucaryote.

Posologie

La dose recommandée est de 200 mg par jour pendant les 14 premier jours. Après les premiers 14 jours, la posologie recommandée est de 200 mg deux fois par jour. Cette différenciation de dose est nécessaire pour minimiser l’apparition d’éruptions cutanées.

Résistance

Ce médicament peut rapidement devenir inefficace, puisque l’ inhibition à long terme de la transcriptase inverse est limitée par un haut taux et par une très grande fréquence de mutations dans la structure de l’enzyme. Ainsi, ces mutations provoquent la modification des acides aminés pour lesquels le médicament avait de l’affinité. Cette modification provoque une diminution de l’ affinité entre le médicament et la transcriptase inverse. Ces mutations peuvent également causer des résistances à d’autres INNTI et ce, sans que le virus ne soit en présence du médicament. Par contre, ce phénomène peut être renversé en administrant une grande dose d’ inhibiteur de protéase ou d’ inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse dès le début du traitement et aussi de INNTI afin de complètement empêcher la réplication virale.

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