Ophrys | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Liliopsida | ||||||||
Sous-classe | Liliidae | ||||||||
Ordre | Orchidales | ||||||||
Famille | Orchidaceae | ||||||||
Genre | |||||||||
Ophrys L., 1753 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Asparagales | ||||||||
Famille | Orchidaceae | ||||||||
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Le genre Ophrys est un genre d'orchidées (famille des Orchidaceae) terrestres euro-méditerranéennes répandu du sud de la Scandinavie à l'Afrique du Nord et des îles Canaries à la Mer Caspienne.
Ce sont des plantes présentant 2 ou 3 tubercules, des feuilles en rosette basale et une hampe florale laxiflore et en général pauciflore (1 à 14 fleurs). Les fleurs ont les sépales et les pétales latéraux étalés. Le labelle est sans éperon, plus ou moins entier, muni à la fois d'une pilosité importante et d'une zone glabre appelée macule. C'est sans doute cette pilosité qui a valu son nom au genre, le mot ophrus signifiant en grec « sourcil ».
La particularité la plus remarquable dans ce genre est constituée par les relations qui se sont développées avec les insectes et, en particulier, différentes espèces d'abeilles sauvages. Le labelle des Ophrys, en imitant un corps d'hyménoptère (exceptionnellement de coléoptère), provoque de furieuses pseudocopulations de la part des mâles, attirés par des substances émises par les Ophrys qui évoquent des phéromones sexuelles de la femelle correspondante.
Suivant les espèces, on a une pollinisation céphalique (le mâle emportant les pollinies collées sur la tête) ou une pollinisation abdominale quand la pseudocopulation se fait dans la position inverse (exceptionnellement en position latérale !). Ce mécanisme est très précis et explique la radiation évolutive rencontrée dans ce genre. Il existe en effet environ 150 à 300 espèces et sous-espèces d'ophrys sur leur aire de répartition.
Certains orchidologues belges influents (Devillers-Terschuren, Delforge) classent ces espèces en une vingtaine ou trentaine de groupes empiriques de définition partiale (la plupart étant supposés monophylétiques). D'autres orchidologues en restent à définir 6 à 12 sections (ou sous-sections), englobant parfois plusieurs de ces groupes. Sur les bases de travaux phylogénétiques les plus récents, seules 6 à 8 sections pourraient être objectivement reconnues.