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Données observationnelles | ||||
Type | Pulsar jeune | |||
Galaxie hôte | Voie lactée | |||
Constellation | Taureau | |||
Ascension droite | 05h 34m 31.97s | |||
Déclinaison | +22° 00′ 52.1″ | |||
Coordonnées galactiques | ℓ=184,5575, b=-5,7843 | |||
Découverte | 1968 | |||
Caractéristiques | ||||
Période P (s) | 0,0334033474094(2) | |||
Ralentissement (s·s-1) | 4.209599(2)×10-13 | |||
Âge caractéristique (années) | 1257 (âge réel en 2007 : 953 ans) | |||
Champ magnétique de surface (T) | 3,8×108 | |||
Luminosité de ralentissement (W) | 4,5×1031 | |||
Distance (kpc) | 2,49 | |||
Méthode d'estimation de la distance | Mesure de dispersion et modèle galactique | |||
Mesure de dispersion (pc·cm-3) | 56,791 | |||
Mesure de rotation (rad·m-2) | -42,3 | |||
Rémanent ou nébuleuse associés | Nébuleuse du Crabe | |||
Autres désignations | PSR B0531+21, PSR J0534+2200, NP 0532 | |||
Particularités | Pulsar parmi les plus jeunes connus, associé à la supernova historique SN 1054 |
Le pulsar du Crabe (ou PSR B0531+21, NP 0532, PSR J0534+2200, voir Désignation des pulsars) est un pulsar très jeune, formé il y a moins de mille ans, lors de l'explosion de la supernova historique SN 1054. C'est un des deux seuls pulsars connus (avec PSR J0205+6449) dont l'âge réel est connu avec certitude et est inférieur à 1000 ans. Son nom traditionnel provient de celui de la Nébuleuse du Crabe, correspondant au nom traditionnel du rémanent de supernova abritant le pulsar. Le Pulsar du Crabe a été découvert en 1968. Il s'agit d'un des premiers pulsars découverts et il reste à ce jour le plus étudié. Bien que très proche en âge de PSR J0205+6449, il s'en distingue sur de nombreux points, mais présente par contre de nombreuses similarités avec le Pulsar de Vela, qui est parfois décrit comme étant son « cousin ».
Le pulsar du Crabe est le pulsar le plus énergétique connu en termes de luminosité de ralentissement, c'est-à-dire que c'est le pulsar dont le rapport , où P est sa période de rotation (environ 33 ms) et sa dérivée temporelle (4,2×10-13 s·s-1), est le plus élevé. La lente augmentation de sa période de rotation génère un rayonnement électromagnétique qui est plus de 100 000 fois plus intense que le Soleil, générant environ 4,5×1031 W. Ce rayonnement est entre autres responsable de la forte luminosité de la partie centrale de la nébuleuse du Crabe, générée par rayonnement synchrotron.
Le pulsar rayonne sur une immense gamme de fréquence, s'étalant des ondes radio (depuis 10 MHz, voire moins) aux rayons gamma, jusqu'à au moins 50 GeV, soit plus de 18 ordres de grandeur. Il est probable que l'émission se produise à des fréquences inférieures à 10 MHz, mais les effets de propagation dans le milieu interstellaire provoquent un brouillage de l'émission pulsée caractéristique du pulsar, aussi est-il difficile de s'assurer que c'est bien son émission qui est détectée à très basse fréquence. L'existence d'un rayonnement à des énergies au-delà de 30 GeV a été plusieurs fois envisagée, mais longtemps sans confirmation explicite en raison de l'absence de détection d'émission pulsée. Une émission pulsée à 50 GeV a finalement été détectée par le télescope à imagerie Čerenkov atmosphérique MAGIC en 2008. Il n'est pour l'heure pas clair que l'absence de détection certaine à 1 TeV résulte d'une coupure dans le spectre d'émission du pulsar, ou alors d'un manque de sensibilité des instruments utilisés, bien que la première possibilité apparaisse plus plausible.
Avec un petit nombre de pulsars du même type (les pulsars gamma), il fait partie des objets rayonnant sur la plus vaste gamme de fréquence connue. C'est un des rares pulsars qui soit à la fois un pulsar radio, un pulsar optique, un pulsar X et un pulsar gamma. Par exemple PSR J0633+1746 (Geminga) n'est pas détecté dans le domaine radio, bien qu'il sot le pulsar gamma le plus puissant connu.