Place Fontette | |
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Situation | |
Pays | France |
Région | Basse-Normandie |
Ville | Caen |
Quartier | Centre-ville ancien |
Morphologie | |
Type | Place-carrefour |
Forme | Octogonale |
Superficie | 2 500 m2 |
Histoire | |
Création | 2e moitié XVIIIe siècle |
Anciens noms | Place des Tribunaux Place de l'Espérance |
Monuments | Palais de justice |
Protection | ISMH Site du centre historique |
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La place Fontette à Caen est un espace public aménagé au XVIIIe siècle à l'emplacement des anciennes fortifications de Caen. Bien que moins prestigieuse que la place Saint-Sauveur sa voisine, elle offre tout de même un bon exemple de l'urbanisme du XVIIIe siècle.
Au XVIIIe siècle, Caen était encore une ville à la physionomie héritée du Moyen Âge. Excepté le quartier de la Place Royale aménagé au XVIIe siècle sur une ancienne prairie entre Noë et Grand Odon, les Petits Prés, le reste de la cité était composé de rues étroites et de ruelles sinueuses, scindées par de nombreux cours d’eau (Noë, Petit et Grand Odon). La ville était encore marquée par son développement polynucléaire, chaque entité demeurant clos de rempart ; Bourg-l’Abbé et Bourg-l’Abbesse restaient donc toujours séparés du reste de la cité. Au XVIIIe siècle, la foire de Caen connut un développement assez important et la population passa de 25 000 à 32 000 habitants ; la vielle ville se densifia, on rajouta un étage, le plus souvent le quatrième, aux maisons existantes. Les problèmes de circulation se firent de plus en plus difficiles à gérer.
Le nord-ouest de la ville offrait un bon exemple des embarras auxquels devaient faire face les Caennais du début du XVIIIe siècle. La place du Pilori, ou du Vieux Marché, (place Saint-Sauveur à partir de 1776), alors bordée de maisons en bois bâties sur des porches formant des passages couverts, se finissait sur un cul-de-sac appelé le Coignet aux Brebis, au pied de la Tour Lourirette. Ce secteur était alors isolé et peu recommandable. Ainsi, après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, les Huguenots, qui devaient être inhumés nuitamment dans des lieux secrets, utilisèrent le jardin du sieur Bacon de Brécourt comme cimetière ; ce terrain est en grande partie occupé aujourd'hui par les tribunaux. Les exécutions publiques avaient également lieu à proximité. Le seul accès à la vieille ville pour la population de Bourg-l’Abbé ou pour les personnes venant de l’Ouest se faisait par la Porte Saint-Martin reliée à la place Saint-Sauveur par la rue Pémagnie, étroite et tortueuse.
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