La sculpture d'ornement fut confiée au sculpteur parisien Marneuf qui, très heureusement, s'inspira de la décoration de l'arc de triomphe antique d'Orange. Pour les sculpteurs historiques (statues et bas-reliefs), la ville de Marseille s'adressa à David d'Angers et à Jules Ramey. A la suite de nombreux changements de régime, le projet de décoration de l'Arc de Triomphe subit de nombreux changements et les régimes qui se sont succédé ont, successivement, changé la dédicace du fronton. La célébration des campagnes du duc d’Angoulême ne pouvant plus être retenue, David d’Angers choisit de représenter les victoires de Fleurus et d’Héliopolis tandis que Ramey représente celles d’Austerlitz et de Marengo. . Huit statues de 2m75 de haut, placées sur l'attique et prévues dans les projets de 1825, représentaient les vertus indispensables à tous les régimes : Au nord le dévouement, la résignation, la valeur, la prudence; au sud, la force, la tempérance, la vigilances, la clémence. Malheureusement, la pierre étant friable, les statues se désagrègent; En 1921, elles furent réparées en ciment armé; malgré cela, six têtes se détachèrent en 1937 et tombèrent sur la voie publique.
David d’Angers décore la façade nord de l’Arc de Triomphe et l’arcade du pilier est.
Afin de célébrer la victoire de Fleurus (16 juin 1794), David d’Angers représente sur le bas relief du haut le maréchal de Saxe Cobourg, tête nue, de profil remettant son épée au général Jourdan. Ce dernier par un noble geste refuse de désarmer son ennemie. Derrière le général, un grenadier et un hussard de la mort assistent à cette entrevue avec des soldats allemands. Sous ce bas relief sont représentés une Victoire et un trophée d’armes européennes. La victoire ailée écrit avec une baïonnette « Fleurus » sur la gueule d’un Canon.
Pour figurer la bataille d'Héliopolis David d’Angers représente sur le bas relief du haut le général Kléber recevant la soumission de l’ennemi représenté par trois chefs turcs immobiles. Au second plan un grenadier français dépose les enseignes de l’ennemi aux pieds du général. Sous ce bas relief sont représentés une victoire et un trophée d’armes orientales. La victoire écrit « Héliopolis » sur un canon.
Ce bas relief représente « La patrie appelant ses enfants à la défense de la Liberté ». Assise les bras tendus la Patrie, représentée à gauche de la composition, distribue des épées aux volontaires. La scène foisonne de personnages plus ou moins anecdotiques comme une jeune femme faisant le sacrifice de ses bijoux. D’autres personnages sont pris parmi les amis et la famille du sculpteur. L’Histoire figurée en bas et à gauche écrit sue ses tablettes les noms de grands personnages : Pythéas, Euthymènes, Puget, etc.
Outre les bas reliefs, deux renommées sont représentées sur le tympan : chacune, les ailes déployées, tient dans sa main droite des palmes et des branches d’olivier et de sa main gauche s’apprête à sonner dans une trompe. Grâce à des moulages effectués par la fille de David d’Angers, une restitution des quatre statues réalisées par son père a pu être réalisée. On trouve donc sur la face nord et de gauche à droite, les statues suivantes
![]() Le dévouement | ![]() La prudence | ![]() La résignation | ![]() La force |
Étienne Jules Ramey décore la façade sud de l’arc de triomphe et l’arcade du pilier ouest.
Pour représenter la bataille de Marengo, le sculpteur décide de figurer la mort de Desaix, très aimé de Napoléon. Desaix est blessé, assis par terre, soutenu par un soldat. Au centre un général lui offre un trophée de drapeaux. Sous ce bas relief un trophée d’armes est disposé autour d’une colonne dont le sommet porte l’inscription « Marengo ».
Ramey représente la bataille d'Austerlitz avec Napoléon et un général debout, bras tendu vers l’ennemi, encourageant du geste ses troupes. Sous le bas relief, un trophée d’armes est disposé autour d’une colonne dont le sommet porte l’inscription « Austerlitz ».
Ce grand bas relief situé sous l’arcade contre le pilier ouest est intitulé « Le retour dans le foyer » ou encore « Les braves recevant de la Patrie la récompense de leurs exploits ». L’artiste utilise également ses familiers comme modèle de sculpture.
Pour le tympan Ramey figure également des renommées qui sont plus habillées que celles de David d’Angers et qui portent un petit chapeau pointu. Les statues qui ont disparu représentaient :