Pluie d'animaux - Définition

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Autour des pluies d'animaux

« It's raining cats and dogs »

La référence la plus connue au phénomène est l'expression anglaise « it's raining cats and dogs », littéralement « il pleut des chats et des chiens », expression communément traduite en français par « il pleut des cordes ». On la rencontre pour la première fois sous forme écrite dans l'œuvre de Jonathan Swift, A Complete Collection of Polite and Ingenious Conversation, publiée en 1738 mais dont l'origine reste incertaine. Une explication serait une distorsion du vieux français catadoupe (chute d'eau, cascade). L'autre explication serait qu'au Moyen Âge, les fortes pluies nettoyaient les toits des corps des chats et chiens morts, les faisant alors tomber dans la rue.

De nombreuses langues possèdent également des expressions de ce type, mais rien ne prouve que ces expressions soient inspirées de la réalité. Ainsi, le gallois possède une expression qui se traduirait en français par il pleut des vieilles femmes et des bâtons, en allemand il peut pleuvoir de jeunes chiens et en polonais, des grenouilles.

Littérature et cinéma

On doit la documentation la plus complète sur les pluies animales au journaliste américain Charles Hoy Fort qui consacra sa vie de journaliste aux phénomènes inexpliqués. La Bibliothèque nationale de New York conserve plus de 60 000 fiches établies par cet auteur dont beaucoup concernent des cas de pluies d'animaux. La Fortean Society, créée en son honneur, continue sa quête des phénomènes étranges et inexpliqués.

Au cinéma, Paul Thomas Anderson a porté à l'écran une pluie de grenouilles dans son film Magnolia. On assiste également à une pluie de poissons dans le premier long métrage du réalisateur français Luc Besson, Le Dernier Combat, et dans l'adaptation cinématographique de Chapeau melon et bottes de cuir de Jeremiah Chechik.

Dans son livre Sido, la romancière Colette nous raconte quant à elle une pluie de grenouilles tièdes :

« Le nuage passé, j'étais assise dans un bain de siège, Antoine trempé, et la capote pleine d'eau, d'une eau chaude, une eau à dix huit ou vingt degrés. Et quand Antoine a voulu virer la capote, nous y avons trouvé quoi ? Des grenouilles minuscules, vivantes, au moins trente grenouilles apportées à travers les airs par un caprice du Sud, par une trombe chaude, une de ces tornades dont le pied en pas de vis ramasse et porte à cent lieues un panache de sable, de graines, d'insectes… »

Dans Le Capitaine Pamphile d’Alexandre Dumas, l'évocation de la pluie de crapauds dans les journaux suscite un délire imaginatif chez un des personnages :

« […] il se rappela avoir lu, quelques jours auparavant, sous la rubrique de Valenciennes, que cette ville avait été le théâtre d’un phénomène fort singulier : une pluie de crapauds était tombée avec accompagnement de tonnerre et d’éclairs, et cela en telle quantité, que les rues de la ville et les toits des maisons en avaient été couverts. Immédiatement après, le ciel, qui, deux heures auparavant, était gris de cendre, était devenu bleu indigo. L’abonné du Constitutionnel leva les yeux en l’air, et, voyant le ciel noir comme de l’encre et Tom dans son jardin, sans pouvoir se rendre compte de la manière dont il était entré, il commença à croire qu’un phénomène pareil à celui de Valenciennes était sur le point de se renouveler, avec cette seule différence qu’au lieu de crapauds, il allait pleuvoir des ours. L’un n’était pas plus étonnant que l’autre; la grêle était plus grosse et plus dangereuse : voilà tout. »

— Alexandre Dumas, Le Capitaine Pamphile, chapitre VIII

Dans son roman intitulé Kafka sur le rivage, paru en 2002, l’écrivain japonais Haruki Murakami utilise le phénomène de la pluie de poissons dans un contexte romanesque mêlant Bildungsroman et surnaturel.

L'auteur américain Stephen King a également écrit une nouvelle dans son recueil Rêves et Cauchemars intitulée "la saison des pluies", où une pluie de crapauds monstrueux s'abat sur une ville du Maine tous les 17 ans. Un couple nouvellement installé va en faire les frais.

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