Pollution intérieure - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Etude réalisée

En mars 2009, l’Association Santé Environnement France a lancé une étude sur la qualité de l’air dans dix crèches en France. Trois molécules ont été analysées, au rang desquelles le Benzène et le Formaldéhyde qui sont des cancérigènes avérés et les Phtalates qui engendrent des troubles de la fertilité. Toutes se retrouvent dans le mobilier ou dans les matériaux utilisés pour la construction de la crèche. Or, dans une majorité de crèches, les taux de benzène et de formaldéhyde dépassent les valeurs de référence de l’Organisation Mondiale de la Santé. Lire dans son intégralité le point de vue des médecins de l'ASEF sur l'air interieur des crèches[1]

Actions

Il n'y a pas encore de consensus sur des indices de qualité de l'air intérieur. L'OMS travaille à des valeurs guides pour l'Europe. Dans plusieurs pays, des agences et des conseillers et/ou des Observatoires de la qualité de l'air intérieur ont été mis en place sur le thème de l'air intérieur (on a ainsi montré qu'en France, 1/3 des logements étaient mal ou insuffisamment aérés.
En France, des conseils Médicaux en Environnement Intérieur (CMEI) ont été créés sous l'égide de la direction générale de la santé et intégrés dans le Plan National Santé Environnement (PNSE) pour aider et conseiller le public ou les aménageurs (65 CMEI en France mi-2006). Des programmes tels que Phyt'air cherchent à utiliser les plantes pour améliorer l'air intérieur mais les effets réels des plantes sur l'air intérieur sont négligeables.

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement et du PNSE 2 (second Plan National Santé Environnement), l'INERIS et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ont en Juillet 2009 créé une cellule d'appui à la gestion des situations d’urgence concernant l’air intérieur (avec un coordonnateur et deux ingénieurs d’ astreinte 24h sur 24), à l'attention des autorités nationales, territoriales et municipales gérant des établissements recevant du public et pour les cas où les premières réactions sont déterminantes.

Un dossier de presse du ministère de l'écologie présente une synthèse des mesures proposées par le groupe de travail Air de la deuxième version du Plan National Santé Environnement (PNSE 2); ce groupe cible particulièrement le chauffage domestique au bois comme ayant un impact sur la qualité de l'air intérieur, du fait des émissions de benzène notamment. Suit un chapitre sur la qualité de l’air intérieur, et la création d’indices de mesure

Le cas particulier des pesticides

Pour combler une lacune de connaissance et certains besoins en toxicologie, expologie et biomonitoring humain (BMH), une étude « EXPOPE » Initiée en par l’INERIS a en France, avec une université porté sur plus de 130 enfants franciliens de 6 et 7 ans vivant en pavillons ou appartements, avec ou sans jardin et animaux domestiques. Les chercheurs ont recherché 31 pesticides (insecticides, herbicides et fongicides choisis comme indicateurs pour leur utilisation, leur toxicité et/ou leur rémanence) dans l’air intérieur, les poussières, sur la peau des mains et dans l’urine des enfants. Parallèlement un questionnaire a permis d’évaluer le degré d’exposition directe des enfants.
Résultats : au moins un pesticide était présent dans 94 % des foyers (insecticide en général). L’alpha-HCH, le propoxur et le lindane (insecticide utilisé depuis 1938 pour traiter planches et charpentes, interdit en 1998 en France, mais très rémanent) étaient les plus fréquents.

L’origine de ces molécules (jusqu’à plusieurs centaines de nanogrammes par m3, taux relativement faibles comparés à ceux de formaldéhyde (qui se compte plutôt en µg/m3), mais pour des produits pour lesquels il n’y avait pas encore de valeur-seuil ou de norme, et dont certains peuvent agir comme perturbateur endocrinien, c'est-à-dire à très faibles doses) a rarement pu être précisée : 87 % des familles avaient néanmoins utilisé au moins un pesticide dans l’année (insecticide le plus souvent) et plus de 25 % ont signalé l'intervention d'un professionnel de la désinsectisation dans l’immeuble ou la maison. Le lindane et l’alpha-HCH étaient plus fréquents dans l’habitat ancien . Des variations saisonnières sont observées, également liées au type d’habitat et à la présence de plantes d'intérieur. Les maisons contenaient plus de propoxur que les immeubles. Divers métabolites et produits de dégradation de pesticides ont été détectés dans les urines. On ne peut aujourd'hui faire la part des sources externes et intérieures et de certains transferts (sol (pédologie)|terre sous les chaussures, etc.).

L’étude ne visait qu’à vérifier si des pesticides étaient présents dans l’air intérieur et si les enfants y étaient exposés (on sait qu’ils sont plus sensibles à ces produits que l’adulte) et non à mesurer leur impact sur la santé.

Facteurs de risque

  • Le manque d'aération ou le manque d'entretien des installations d'aérations
  • une ou des source(s) extérieure (proche) de polluants
  • apports réguliers ou occasionnels de polluants via les habits, chaussures ou objets contaminés
  • travaux intérieurs (peinture, ponçage, décapage, désinfection...)
Page générée en 0.046 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise