Pont des Soupirs | |||
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Pays | Italie | ||
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Ville | Venise | ||
Latitude Longitude | |||
Franchit | Rio de Palazzo o de Canonica | ||
Type | Pont en arc fermé | ||
Longueur | 11 m | ||
Matériau | marbre et pierre d'Istrie | ||
Construction | 1602 | ||
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Listes | |||
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | |||
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Le Pont des Soupirs ou Ponte dei sospiri est l'un des nombreux ponts de Venise en Italie. Il passe au-dessus du Rio de Palazzo o de Canonica et relie les anciennes prisons aux cellules d'interrogatoires du Palais des Doges. C'est l'un des lieux touristiques les plus célèbres de la ville.
Le nom Pont des Soupirs suggère le soupir exprimé par les prisonniers conduits devant les juges, lors de leur dernier regard porté sur Venise. C'était donc la dernière image de la liberté pour ceux qui allaient finir leurs jours en prison.
Il existe plusieurs ponts portant le même nom, notamment à Cambridge et à Oxford.
Le Pont des Soupirs a été bâti en 1602 pour relier le Palais des Doges avec la Nouvelle Prison construite (et finie en 1614) par Antonio da Ponte, alors chef de service au Bureau du Sel de Venise.
C'est ce même Da Ponte qui a également reconstruit le Pont du Rialto. C'est un pont de style baroque qui a été dessiné par da Ponte aidé par son neveu l'architecte Antonio Contino di Bernardino.
Le pont est en marbre et pierre d'Istrie blanche. Deux fenêtres « grillagées » en pierre sont présentes sur chacune des deux faces du pont.
Ce pont-passage avait été élaboré pour servir très précisément à ces fins et il est de ce fait constitué comme un double couloir.
Ainsi, selon qu'on l'empruntait dans un sens ou dans un autre, on utilisait le couloir gauche ou droit, ce qui fait que les condamnés ne pouvaient jamais ni se voir, ni se parler.
C'est en effet ce même passage qui les emmenait aussi de la prison aux salles de torture. En le prenant on allait soit aux puits, des cachots sombres et humides, situés au sous-sol, soit aux plombs où les prisonniers étouffaient dans la chaleur de cellules situées sous des toits recouverts de grosses plaques de plomb.
Ce « sarcophage volant », comme l'ont appelé certains écrivains, avait en effet la particularité d'être un pont totalement fermé et ce afin non seulement d'empêcher que l'on puisse entendre les cris et lamentations des condamnés mais aussi pour que l'on ne puisse pas les voir.
Le fait que le pont soit totalement fermé était également une assurance pour la Sérénissime, que ses prisonniers ne pourraient essayer de s'échapper en le franchissant. Sinon la tentation de se jeter dans le canal aurait évidemment été trop grande.
Vu par le pionnier italien de la photographie Carlo Naya |