La prise de conscience qu’il faut protéger les oiseaux est un phénomène ancien puisque en 676 Cuthbert de Lindisfarne édicte ce qui pourrait bien être la première loi de protection de ceux-ci. Alors que de nombreuses espèces sont disparues au XIXe siècle comme le Grand pingouin ou le Cormoran à lunette, le Canard du Labrador disparus dès 1875, c’est à la fin du siècle que sont apparues les premières lois sur la protection des oiseaux et la réglementation de la chasse. Par exemple la Seabirds Protection Act britannique en 1869 et la loi belge de 1882. Les premières lois spécifiques aux oiseaux datent, elles, de la Lacey Act de 1900 et de la Weeks-McLean Law de 1913 aux États-Unis. Parallèlement les premières protections des habitats y sont prises comme la création du National Bird Preserve de Floride en 1903. Ces mesures furent suivies d’accords multinationaux comme la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs de 1917 entre les États-Unis, Canada et Grande-Bretagne. Celle-ci protège plus de 800 espèces d’oiseaux migrateurs. De nombreuses associations de protection de la faune et plus particulièrement des oiseaux sont créées. D’autres conventions sont prises plus tard entre ces derniers, et la Russie, le Mexique, le Japon.
Pour certaines espèces aujourd’hui protégées, les chiffres d’abattage peuvent être vertigineux, en Islande 110 000 guillemots et pingouins ont été récoltés, 250 000 en 1923 et 50 000 l’année suivante. En six semaines durant l’année 1945, 500 000 œufs de guillemots ont été récoltés dans les îles Féroé.
Les chasseurs des États-Unis prennent également conscience que la diminution des zones humides nuit à l'abondance des populations de sauvagines, et avec les autorités du pays, ils mettent en place un système de protection des zones humides dans le cadre de la loi 'Migratory Bird Hunting Stamp Act. Dans ce cadre, les premières associations protégeant à la fois les oiseaux d'eau et les zones humides naissent, comme la Ducks Unlimited. D'autres associations non-cynégétiques naissent plus tard au Royaume-Uni comme la Wildfowl and Wetlands Trust en 1946 ou la Wetlands International en 1954. Ainsi, ces associations acquièrent des terrains de façon à protéger les oiseaux.
En 1954, la Protection of Birds Act interdit en Grande-Bretagne la récolte des œufs. En France, les premières Réserves naturelles datent de 1930 et les Parcs nationaux de 1960, la protection des oiseaux était mal assurée car les lois étaient peu appliquées. En outre cette protection ne concernait que certaines espèces. En 1964 des décrets seront votés pour protéger quelques espèces dont des rapaces. En 1972, un arrêté protège tous les rapaces diurnes et nocturnes. La loi de protection de la nature du 10 juillet 1976 a permis d’améliorer fortement la situation. En 1979, la Convention de Bonn créé un cadre juridique mondial pour la protection des espèces migratrices dont les oiseaux et la directive européenne Directive oiseaux protège mieux encore les migrateurs et leurs zones de haltes et reconnaît un rôle privilégié aux associations protectrices de la faune et la flore. Depuis cette loi, les associations de chasseurs et de protecteurs de la nature s’affrontent dans Midi-Pyrénées sur les dates d’ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs. Les directives européennes y sont non respectées. La France a été, à de multiples reprises condamnée par les instances européennes. En 1985, l’initiative ZICO est lancée. En 1988 les États-Unis, le Canada et le Mexique ont mis en place un système de gestion commun pour les canards et les oies très efficace. En outre les États-Unis ont révisé leur liste d’oiseaux à protéger. Le dispositif mis en place permet de moduler le prélèvement, espèce par espèce, pour chacune des grandes voies de migration. Un tel dispositif, s’appuyant sur un réseau efficace d’observation et d’analyse scientifique, permettrait une approche beaucoup plus réaliste de la nécessaire conciliation de la chasse et de la conservation des espèces que celle de l'Union européenne. En 1999, l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie est signé par 14 pays. Depuis le début des années 2000, des réflexions transnationales ont lieu pour la protection de l'ensemble des migrateurs au sein d'un concept appelé Réseau écologique.
En 2000, en France, une loi jugée scandaleuse par les associations de protection des oiseaux, est adoptée. Elle élargit, au mépris des accords européens, les dates d'ouvertures de chasse aux oiseaux migrateurs c'est-à-dire sur près de 7,5 mois contre 5 en moyenne en Europe. De plus, sur les 50 espèces migratrices chassées, 24 sont des espèces menacées, soit bien davantage que dans tout autre pays européen.
En 2004 est signé l'Accord sur la conservation des albatros et des pétrels. L'Albatross Task Force (ATF) est un groupe de travail dirigé par la BirdLife International avec le soutien de la Royal Society for the Protection of Birds qui cherche à trouver, en collaboration avec les pêcheurs à la palangre, une solution pour la prise accidentelle des oiseaux de mer. Quatre pays membre l'ACP accueil l’ATF, le Brésil, le Chili, l'Afrique du Sud. En outre elle travail des pays n'en faisant pas partie comme la Namibie et l'Uruguay. Le Pérou et l'Équateur, memebre de l'ACP, pourrait prochainement accueillir l'ATF.
La LPO est le représentant pour la France de Birdlife international qui regroupe des partenaires de tous les pays.