Prytanée national militaire - Définition

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Monuments et architecture

À partir de 1607 et jusqu’en 1655, d’importants travaux d’établissement sont réalisés. En raison du fait qu’il faut acquérir les maisons environnantes une par une pour les démolir, les travaux avancent assez lentement.

Le Portail d’honneur

Le Portail d’honneur, ou Portail Royal, a été achevé en 1655. Il présente sur son fronton un buste d'Henri IV logé dans une niche et est décoré des armes royales. L’architecte de ce grand portail n’est pas connu avec certitude, bien que les derniers travaux d’inventaires menés semblent désigner Charles Cesvet.

Le Château-neuf

En 1537, à la mort de son époux Charles de Bourbon, duc de Vendôme, Françoise d'Alençon fait construire, en face de l’ancien château féodal, le Château-neuf, qui est achevé en 1540.

En 1552, Antoine de Bourbon s’y installe avec Jeanne d'Albret. De retour à Pau, elle donne alors naissance au futur Henri IV, le 13 décembre 1553, ce qui alimente la rumeur concernant le fait que le roi Henri IV avait été conçu à La Flèche, dans le Château-neuf.

L’église Saint-Louis

L’église Saint-Louis, vue depuis la "Cour d’Alger".
Messe dans l’église Saint-Louis, dans les années 1950.

L’église Saint-Louis, œuvre du père Ange-Étienne Martellange, est construite dans son gros œuvre de 1607 à 1621. En 1616, Guillaume Fouquet de la Varenne, est inhumé dans la crypte, et un monument funéraire lui est érigé en 1653. Le grand retable du maître-autel est exécuté en 1633 par Pierre Corbineau. L’orgue et sa tribune sont des œuvres réalisés entre 1638 et 1640 par le facteur d'orgue Ambroise Le Vasseur et l’architecte Jacques Nadreau, en remplacement de l’orgue primitif, installé vraisemblablement en 1622, et dont on ignore presque tout. En 1648, des niches sont aménagées dans la partie haute des bras du transept pour accueillir, à leur mort, les cœurs du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis. Les chapelles latérales sont achevées en 1655, tandis que la décoration intérieure, de style baroque n’est quant à elle achevée qu’en 1693.

En 1722, Jean Dangreville procède au relèvement de l’orgue, lui ajoute un quatrième clavier, et en augmente la puissance selon l’esthétique française de l’époque. En 1793, dans le contexte de la Révolution française, les cénotaphes royaux contenant les cœurs d’Henri IV et de Marie de Médicis sont retirés de l’église et brûlés sur la place publique (sur l'actuelle place de la Libération). Les cendres sont alors recueillies par un Fléchois, et placées en 1814 dans un reliquaire en forme de cœur dans une niche du bras nord du transept.

Au XXe siècle, l’orgue est classé monument historique et, ayant été pillé lors de la Révolution et durant une partie du XIXe siècle, fait l’objet d’une restauration en trois étapes en 1935, 1937 et 1947, permettant de conserver l’ancienne tuyauterie. À partir des années 1980, l’instrument se dégrade de nouveau, et une nouvelle restauration est effectuée de 1992 à 1996, restituant à l’instrument sa splendeur passée.

L'intérieur de l'église après la dernière restauration.

Lors de la dernière restauration, le mur derrière les orgues firent apparaitre un fond bleu avec les armes du roi.

Les parcs et jardins

Le Prytanée dispose de plus de treize hectares de parcs et jardins. Au XVIIIe siècle, un jardin à la française est venu remplacer le jardin de style Renaissance dessiné en 1542. Au centre du jardin se trouve une fontaine, qui était à l’origine le lave-mains des pères Jésuites.

Le parc séculaire (fondus), abrite quant à lui la piscine et la section équestre militaire dans sa partie nord-ouest.

Les cours

Le plan élaboré par Louis Métezeau, architecte du roi, présente une enfilade de trois cours successives de grandeur équivalente, et dominées par l’imposante stature de l’église Saint-Louis. Au pied du Château-neuf se trouve la "Cour Royale", également appelée "Cour des Pères" en raison du fait qu’elle abritait les religieux, achevée en 1655 en même temps que le Portail Royal, (de nos jours elle se nomme "Cour d'Austerlitz", nom donné par l'empereur Napoléon III en souvenir de son oncle ; on l'appelle encore plus simplement "Cour d'honneur", car c'est dans cette cour que se déroule la plupart des cérémonies officielles.

À l’Ouest, au pied de l’église Saint-Louis et de la Salle des Actes se trouve la "Cour des Classes" aujourd'hui "Cour de Sébastopol", qui précède la "Cour des Pensionnaires" (aujourd'hui "Cour d'Iéna-Alger")

De part et d’autre des trois cours, se trouvent à l’Est, la "Basse cour des Pères", et à l’Ouest la "Basse cour des Pensionnaires", aujourd'hui "Cour de Solférino", qui sont toutes deux réservées aux fonctions domestiques de l’école.

La bibliothèque

Dès l’origine du Collège Royal, Henri IV attribue aux Jésuites une dotation perpétuelle de 1000 écus pour l’achat de livres, si bien qu’en 1776, la bibliothèque compte déjà pas moins de 4 869 ouvrages.

La bibliothèque s’est ensuite enrichie de plusieurs fonds, notamment les dons de la famille royale et ceux de nobles ou de membres du clergé bienveillants, parmi lesquelles Marie de Médicis, le Grand Condé, le Dauphin et futur roi Louis XV, Louis XVI ou encore l’archevêque de Toulouse. Par la suite, les collections ont continué de s’accroître par les dons de différents ministères ou des legs particuliers.

Elle a la chance d’échapper au saisies révolutionnaires et d’accueillir des fonds confisqués provenant d’abbayes, de Versailles, du Trianon et de l’université de Paris, ce qui fait qu’en 1812, au moment de son transfert à sa place actuelle, elle compte 12 000 volumes. En 2004, le fonds inventorié des ouvrages antérieurs à 1930 est riche de 22 000 livres, dont plus d’un millier de volumes de l’ancien fonds jésuite, tandis que le fonds moderne postérieurs à cette date contient 12 000 ouvrages, ce qui porte l’ensemble à plus de 34 000 pièces à caractère encyclopédique.

Parmi les trésors qu’elle recèle, la bibliothèque contient un incunable, La Cité de Dieu de saint Augustin, imprimé en 1470 et qui est son ouvrage le plus ancien, ainsi qu’un Homère et un Virgile du XVIe siècle, une bible polyglotte de 1645, une édition ancienne du Discours de la Méthode de René Descartes, l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Denis Diderot et d’Alembert ou encore les volumes de la description de l’Égypte.

De forme voûtée, tel un long vaisseau, sa décoration intérieure présente deux fresques des deux muses Calliope et Uranie.

Lien vers la bibliothèque

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Les salles et autres lieux

La salle des Actes 
il s'agissait d'un vaste amphithéâtre construit en 1634 par un maître charpentier de la Flèche, Thomas Belesme. Là avait lieu au temps des Jésuites diverses représentations, dont des exercices appelés « Actes » qui donnèrent leur nom à la salle. Vers 1900 cette salle est partagée en deux niveaux pour accueillir des salles de classe et un dortoir surnommé « le dirigeable » en raison de son important volume. En 1998 celui-ci devient une salle de conférence mais conserve cette appellation parmi les élèves.
La salle d’honneur 
cette salle abrite les plaques sur lesquelles sont gravés les noms des élèves ayant reçu le prix d'honneur. Elle contient également une série de tableaux représentant la vie au Prytanée durant la seconde moitié du XIXe siècle.
La salle des généraux 
il s'agit en réalité de l'ancien parloir, qui abrite aujourd'hui une annexe du musée du Prytanée et contient des souvenirs d'anciens élèves, et notamment de généraux, d'où son nom
La salle des Jésuites 
achevée en 1627 elle était à l'origine la cuisine où les Jésuites préparaient leurs repas. Elle est maintenant utilisée comme salle de conseil de classe.
Le corridor Sidi Brahim (ou couloir des généraux) 
Il s'agit du corridor, situé au rez de chaussée, du bâtiment principal au quartier Henri IV, sous les appartements du chef de corps (commandant de l'école) et comportant des plaques de marbres, sur lesquelles sont inscrits les noms de tous les anciens élèves ayant obtenu les étoiles de général, la distinction de maréchal ou ayant occupé les fonctions de ministres de la République.
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