Actuellement, l'emprise du camp est de 64 536 m². Ce camp a été construit sur un terrain légèrement en pente, ce qui engendre des différences de niveau à l'intérieur de l'enclos. L'emprise est divisée en deux parties bien distinctes : la partie basse à l'est, qui comprend l'ancien monastère du XVIIe siècle, et la partie haute à l'ouest, correspondant aux anciens jardins dans lesquels ont été construits les bâtiments du XIXe siècle. Les deux parties sont séparées par un mur de soutènement. La parcelle haute en terrasse est elle-même subdivisée en deux sous-parties : au centre de la caserne, le champ d'exercice pour les chevaux entouré par les écuries, et à l'extrémité occidentale les bâtiments annexes autour d'une cour légèrement surélevée.
Sur l'ensemble du terrain s'élèvent 24 bâtiments. Certains de ces bâtiments ont une valeur patrimoniale. Le 13 juin 1927, l'ancienne chapelle et le cloître ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. L'ancienne église ayant été détruite en 1944, elle a été radiée de la liste des monuments historiques par l'arrêté du 15 février 1946. En revanche, les façades et toitures des anciens bâtiments conventuels ont été inscrites à leur tour le 18 novembre 1988, en même temps que les bâtiments à usage militaire construits au XIXe siècle.
Sont donc inscrits :
Plusieurs services de l'armée demeurent toutefois :
Dans le cadre du plan de restructuration des forces armées, le terrain va être à terme libéré par l'armée. Le maire de Caen, Philippe Duron, souhaite transformer l'ancienne caserne en « atelier du livre d'art et de l'estampe » organisé autour des fonds de l'Imprimerie nationale.
En 2005, le Centre de ressources pour les associations, rebaptisé maison des associations en septembre 2009, est ouvert dans l'ancien mess des officiers, bâtiment construit en 1844-1858 et rétrocédé en 2003 à la ville de Caen.
En 1992, Louis Mexandeau, Secrétaire d'État aux anciens combattants et victimes de guerre de 1991 à 1993, fait installer le Bureau des archives des victimes des conflits contemporains dans le Quartier Lorge. Le fonds de 7 km de linéaire est constitué de documents réunis par l’administration centrale des Anciens combattants à la suite des différents conflits du XXe siècle, en France et à l'étranger (guerre d'Espagne, guerre de Corée,...), en vue d’établir les droits des victimes de guerre. Le bureau est chargé notamment de collecter les documents relatifs à la déportation en France, à l'exception des déportés juifs dont les archives sont conservées par le Mémorial de la Shoah. Le ministère de la Défense a toutefois passé une convention avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah afin de travailler de concert.