Râle wéka - Définition

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Bibliographie

  • Bibliographie complète dans Weka Recovery Plan, DOC 1999-2009, [1]
  • "Penguin Natural World of New Zealand, An illustrated Encyclopedia of New Zealand'sNatural Heritage", Gerard Hutching, 2004

Le weka dans la culture néo-zélandaise

La poule māori (« Māori Hen »)

Le lien qui unit le weka au peuple māori est très fort et très ancien. Le weka est un animal très curieux qui s'approche spontanément de l'humain qui entre sur son territoire. Cette curiosité en fait à la fois un gibier de choix et un compagnon pour le promeneur solitaire.

Les Māori attribuent au weka de nombreuses qualités. Ils voient notamment en lui un oiseau très intelligent capable de s'adapter très vite à un nouvel environnement. Ainsi, un proverbe māori dit : « quand le weka brise un piège, il ne reviendra pas. »

Cette intimité entre les premiers colonisateurs de la Nouvelle-Zélande et les wekas a intéressé les européens, si bien que ceux-la ont très vite appelé le weka « la poule māori. » Ce terme est néanmoins perçu péjorativement dans l'île Nord, où vivent la majorité des Māori. Ceux-ci pensent que le qualificatif « māori » a été attribué au weka en raison de la réputation de voleur qu'il partage avec le peuple māori.

Le weka dans la culture pakeha

Les premiers européens ont très vite adopté le weka, et ce pour plusieurs raisons. Le weka a tout d'abord été le premier oiseau qu'ils ont pu fréquenter dans le bush. Au contraire du kiwi, par exemple, le weka n'est absolument pas craintif, si bien qu'il fut une compagnie pour les bushmen qui délaissaient leurs familles des jours durant pour aller travailler en forêt ou à la mine. De vieux bûcherons et de vieux mineurs de la Buller ont domestiqué des wekas, les ont nommés et les reconnaissaient grâce à un système de bagages.

Le weka fut aussi considéré comme représentant des valeurs néo-zélandaises en raison de son extrême territorialité, de sa combativité et de son dévouement à ses petits. Au XIXe siècle, lorsque les néo-zélandais ont eu à se pronocer sur qui, du weka ou du kiwi, serait l'emblème de la Nouvelle-Zélande, la lutte fut rude entre partisans des deux camps. Le kiwi fut finalement choisit en raison de son caractère unique dans le règne animal (il est le seul représentant de son genre !).

Le Trickster

En conclusion, nous pouvons dire que le weka est un « analogon » du coyote et du renard dans la culture néo-zélandaise – il est d'ailleurs notable qu'il occupe une niche écologique similaire et partage avec lui un certain nombre de caractère. Il est le Trickster, le Goupil, le clown cynique et rusé, qui, tout en étant très attachant, est souvent maudit en raison des dégâts qu'il cause. C'est pourquoi, s'il ne se trouvera jamais un néo-zélandais pour souhaiter sa disparition, ceux qui vivent dans son voisinage trouvent souvent légitime de vouloir s'en débarrasser. Toute la difficulté de sa conservation est résumée dans cette ambivalence qu'entretiennent les néo-zélandais à son égard.

On retrouve une même ambivalence dans les mesures prises par le DOC pour protéger le weka. Tandis qu'une partie des agents du DOC travaillent à sa conservation, une autre partie essaie de réparer les dommages qu'il cause sur des espèces en voie de disparition, parfois en délocalisant de force certaines populations de wekas.

Homonymie

Le terme Weka désigne un outil logiciel sous licence GPL dont la mascotte est l'animal "Weka". Cet outil est utilisé et très connu en data mining et a été créé par l'université de Waikato. Site externe : la présentation de l'outil Weka

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