Rhinocéros blanc et rhinocéros noir présentent la même coloration grise. La longueur du rhinocéros blanc (hors queue) peut aller jusqu'à 4 m, sa hauteur au garrot est d'environ 1,90 m et son poids va de 2 jusqu'à 3 tonnes, ce qui en fait la plus grande de toutes les espèces de rhinocéros. Il se distingue du rhinocéros noir (Diceros bicornis) par ses grandes oreilles pointues, son museau large et raccourci et une protubérance caractéristique sur le cou. Il s'en distingue aussi par le fait qu'il broute de l'herbe, tandis que le rhinocéros noir se nourrit de feuilles et de jeunes pousses d'arbre ; ainsi les deux espèces peuvent-elles coexister au sein du même écosystème.
L'odorat est chez lui le sens le plus important ; les oreilles et les yeux jouent au contraire un rôle secondaire. Comme le rhinocéros noir, c'est à peine s'il peut reconnaître quelque chose à plus de vingt mètres.
Sa corne est la plus longue de tous les rhinocéros, elle atteint en moyenne 65 cm (exceptionnellement 1,50 m). Sa fonction principale est de déblayer les obstacles lors de la quête de nourriture.
Malgré son poids, il peut atteindre la vitesse de 45 km/h. Il peut aussi faire volte-face en pleine course.
Comme le rhinocéros blanc est moins agressif que le rhinocéros noir, on peut s'approcher de lui jusqu'à 10 m sans qu'il attaque. C'est pourquoi il est assez facile à chasser.
En 1893 on croyait l'espèce du Sud exterminée avant qu'on trouvât dans le Natal une petite population résiduelle de 10 à 20 animaux (20 en 1885 d'après l'IUCN). Tous les rhinocéros blancs actuels en descendent. Depuis lors, la population de la réserve d'Hluhluwe-Umfolozi Game s'est accrue régulièrement, passant de 1 000 têtes en 1970 à 2 000 en 1980, à 4 000 en 1990 pour atteindre en 2001 le chiffre de 11 000. Aussi l'IUCN a-t-elle rangé maintenant les rhinocéros blancs du Sud parmi les espèces presque sauvées. 95 % de tous les rhinocéros blancs vivant en liberté se trouvent sur le territoire de l'Afrique du Sud ; par ailleurs, un groupe a été introduit au Kenya, où il n'y avait jamais eu aucun rhinocéros blanc.
C'est en 1903 que, pour la première fois, on a décrit scientifiquement un rhinocéros blanc du Nord. Ils étaient alors encore nombreux. Les braconniers ont réussi en quelques décennies à exterminer partout cette population, sauf dans le Parc national de Garamba où en 1963 mille individus vivaient encore, sévèrement protégés. Malheureusement à cette époque la demande de cornes a fortement augmenté à cause des prétendues vertus médicinales que lui attribuait la médecine chinoise traditionnelle (TCM) et à la vogue des poignards en corne de rhinocéros dans les classes supérieures du Yémen, comme marque de standing et symbole de virilité. Comme les acheteurs d'Extrême-Orient et du Yémen étaient prêts à payer des sommes folles pour les cornes exportées en fraude, le braconnage est devenu une activité lucrative malgré le risque d'être condamné. La stabilité politique relative de l'Afrique du Sud a permis que les rhinocéros blancs fussent protégés efficacement contre le braconnage, mais le Zaïre (par la suite République démocratique du Congo) ne pouvait rien faire d'efficace. La guerre civile qui depuis 1997 y fait rage rendait presque impossible les mesures de protection. Un comptage en 2002 n'a plus trouvé que 27 rhinocéros blancs dans la réserve de Garamba. D'après les indications de l'IUCN, le domaine n'est plus menacé actuellement (2004) par la guerre civile et les garde-chasse peuvent de nouveau agir contre les braconniers ; mais comme cette situation peut changer d'un instant à l'autre, cette sous-espèce est considérée comme en grand danger (critically endangered) et se trouve au bord de l'extinction.
Comme le rhinocéros blanc du Nord est menacé par la réduction de son habitat et le braconnage, et depuis peu par la rébellion janjaweed au Darfour, des défenseurs de l'environnement ont proposé en janvier 2005 d'amener par pont aérien au Kenya les rhinocéros blancs qui restent à Garamba. Malgré l'approbation officielle obtenue d'abord, on a voulu y voir une ingérence étrangère au Congo, ce qui a repoussé l'opération jusqu'au début de 2006. Début mai 2009, le zoo de Dvůr Kralové donne son accord pour le transfert de quatre rares rhinocéros blancs du nord vers la réserve Ol Pejeta Conversanci au Kenya. Les animaux arrivent le 19 décembre 2009 malgré les doutes de certains scientifiques sur l'acclimatation au climat africain après s'être habitué à l'alternance de l'hiver.
Le rhinocéros blanc est classé par la CITES en annexe I (protection maximale), sauf les populations d'Afrique du Sud et du Swaziland, qui sont classées en annexe II.