Rudolph Maurice Loewenstein, né le 17 janvier 1898 à Łódź en Pologne et mort le 14 avril 1976 à New York (États-Unis), est l'un des pères de la psychanalyse française.
Après des études de médecine et de neurologie à Zurich, R. Loewenstein est analysé à Berlin par Hanns Sachs. Il devient membre de la Société allemande de psychanalyse (DPG) en 1925.
Polyglotte, il s'installe la même année à Paris, en tant que psychanalyste didacticien, où il reçoit sur son divan de nombreux futurs psychanalystes comme Blanche Reverchon et Lacan entre autres. En 1926, il est l'un des neuf psychanalystes qui fondent la première société de psychanalystes français : la Société psychanalytique de Paris (SPP). Parmi les autres fondateurs, on note René Laforgue, la princesse Marie Bonaparte qui l'ont accueilli à Paris, Raymond de Saussure et Angelo Hesnard. Il est élu secrétaire de la SPP. En 1927, il participe à la création de la Revue française de psychanalyse. En 1930, il obtient sa naturalisation et recommence l'ensemble de ses études (baccalauréat, doctorat en médecine, thèse soutenue en 1935). En 1939, il est mobilisé comme médecin dans l'armée française. Après l'armistice, il se réfugie dans le sud de la France et de là part pour les États-Unis. Il s'installera rapidement à New York.
Il fait alors une brillante carrière institutionnelle au sein de l'Association internationale de psychanalyse (IPA) au point d'en devenir le vice-président de 1965 à 1967.
R. Loewenstein a écrit plusieurs ouvrages, mais il est surtout connu pour être l'un des grands promoteurs, avec Ernst Kris et Heinz Hartmann de ce qui a été appelé l'Ego-psychology.
En résumé, cette théorie privilégie le Moi plutôt que l'inconscient et en fait le centre de la vie psychique. Le cure psychanalytique devrait œuvrer à promouvoir le Moi autonome.