Comme de nombreux pesticides, c’est un produit dangereux pour l’homme à des doses relativement faibles (1 500 mg·m-3 1 est considéré comme la dose de Danger immédiat pour la vie et la santé (DIVS) au Canada:
Ce produit n’étant pas réputé toxique pour l'environnement, il n’a pas fait l’objet de beaucoup d’études de toxicité.
Fautes d’études approfondies au moment du renouvellement d'autorisation, peu d’informations semblaient disponibles sur d’éventuels effets environnementaux directs ou indirects, immédiat ou différés sur la faune, flore et fonge sauvage et sur les écosystèmes.
Dans l'Union européenne l'agrément du sulfamate d'ammonium a été retiré, non pas en raison de sa toxicité, mais parce que son dossier d’agrément ne contenait pas, selon le rapporteur du dossier, assez de détails sur la toxicité de ce produit (avec ou sans additifs) pour l'animal (en particulier, absence d'expérimentation de toxicité sur le chiens ; le titulaire n'ayant pas estimé ces essais justifiés).
En France, les sociétés détentrices se sont vues notifier les décisions de retrait d'autorisation de mise sur le marché et les délais d'écoulement autorisé des stocks et d'utilisation autorisée par les particuliers, forestiers, etc.
Les spécialités concernées, détenues par les distributeurs après la date limite de commercialisation et par les utilisateurs après la date limite d'utilisation, sont alors des déchets aux yeux de la loi. Le détenteur de ces déchets est responsable de leur élimination et est tenu de procéder à leur élimination conformément à l'article L. 541-2 du code de l'environnement.
Il est hygroscopique et instable en présence ;
Ce produit doit donc être conservé en récipients hermétiques dans un lieu frais, sec, ventilé, à l'abri des matières oxydants et acides ou alcalis. Ne pas manger ni boire lors de son utilisation.
Comme pesticide :
Aux doses respectant la réglementation et utilisé conformément aux prescriptions des fabricants, il est réputé comme faiblement impactant sur l'environnement (en termes de rémanence et impact à moyen et long terme) en raison de sa dégradation en sous-produits ou résidus environnementalement peu dangereux.
Il est classiquement utilisé en pulvérisation foliaire à raison de 1 Kg de produit dissous dans 5 litres d'eau (pour traiter plus de 10 mètres carrés). L'ajout de quelques gouttes de liquide vaisselle comme agent mouillant augmente son efficacité sur les plantes à feuilles cireuses.
Aux doses habituelles, il n'est pas réputé nécessaire d'éloigner les enfants et animaux des zones traitées. Une fois appliqué, ce produit est lentement (en 3 à 4 mois en climat tempéré) dégradé dans le sol en sulfate d'ammonium assimilable dans danger par les plantes. Il ne faut pas semer de plantes avant que ce processus de dégradation soit terminé.
Pour traiter des plantes réputées invasives et résistantes aux désherbants :
[modifier] renouée japonaise
Il est appliqué sur la base des « cannes » préalablement rabattues (coupées) à 30 cm du sol, avec une solution à 400 grammes par litre, injectée à la base des tiges. Une autre solution consiste à placer un amas de cristaux de sulfamate d'ammonium juste au-dessus de la base de tiges fraîchement coupées (avec plus de risque d'intoxiquer des animaux).
L'armillaire est un champignon parasite peu apprécié des arboriculteurs. L'association anglaise Henry Doubleday (maintenant « Organic England ») de même que la Royal Horticultural Society (RHS) estiment que le sulfamate d'ammonium peut être utilisé « en dernier recours » pour tuer une souche porteuse de ce champignon et pour hâter sa désintégration (après avoir brûlé les copeaux et restes de bois ou après les avoir éliminés loin des arbres à cultiver, sans utiliser les copeaux comme mulch ou paillage).
Dans les locaux ou en présence de fortes teneurs :
En raison de sa toxicité, si la concentration dans l’air du milieu de travail dépasse la « VEMP » (10 mg·m-3 d'air), il est recommandé de protéger les voies respiratoires, les yeux et la peau par les moyens suivants par un appareil de protection respiratoire (à approvisionnement d'air ou autonome), dont le type est à adapter aux circonstances et à la dose de produit présent dans l’air ou supposé présent). En dessous de 50 mg·m-3, et pour une intervention ponctuelle, un appareil de protection respiratoire à particules suffit, audelà des masques plus performants sont recommandés (de 250 mg·m-3 à 500 mg·m-3, un masque à pièce faciale étanche et ajustée, fonctionnant à débit continu avec filtre à haute efficacité contre les particules (HEPA)est recommandé (filtre N100 sans présence d'huile, P100 ou R100 en présence d'huile). De 500 à 1 500 mg·m-3, un appareil de protection respiratoire à approvisionnement d'air fonctionnant à surpression (pression positive) est recommandée, de même qu'une combinaison progégeant intégralement la peau et les yeux (en cas de risque d'éclaboussures), à adapter à l’appareil de protection respiratoire utilisé s’il n’en comprend pas).
Ce n’est pas un produit inflammable, mais en cas d’incendie d’un local contenant ce produit, on recommande au Canada le port d’un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs appropriés. Refroidir avec de l'eau les contenants exposés.