Surdité par traumatisme sonore - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Prévention

Il est important de faire savoir que la perte auditive par traumatisme sonore peut facilement être évitée par l'utilisation de certains dispositifs de protection très simples à mettre en œuvre et largement disponibles pour un coût modique. Mais l’organisation de la prévention ne se limite pas à la protection de l'oreille (bouchons d’oreille et casques anti-bruit), ils doivent être complétés par l'éducation et la mise en place de programmes de conservation de l'audition. Les bouchons d'oreilles et les casques anti-bruit peuvent apporter à ceux qui les utilisent une atténuation du bruit d'au moins 5 à 10 dB (Gelfand, 2001). Selon un sondage réalisé par Lass, Woodford, C. Lundeen, D. et Lundeen Everly-Myers (1987), qui a étudié les attitudes et les connaissances des lycéens concernant les risques pour l’audition, 66% des sujets ont donné une réponse positive à la suggestion de porter des protections auditives lorsqu’ils sont informés des dangers du bruit. Malheureusement, encore trop souvent, individuellement ils préfèrent pour éviter l'utilisation de protections auditives en raison de la gêne qu’ils provoquent, du manque de confort, et de la diminution de la qualité du son.

« Toutefois, l'efficacité des programmes de protection de l'ouïe est entravée par le respect médiocre des consignes d'utilisation des dispositifs de protection auditive en raison de problèmes de communication, des questions de confort, des attitudes des individus eux-mêmes quant à la protection de la perte auditive provoquée par le bruit, et d’une perception individuelle négative de la part des personnes qui n'utilisent pas de protections auditives et qui expriment une certaine condescendance vis-à-vis ceux qui choisissent de les utiliser. (Fausti et al., 2005, p. 51) »

Autres différences dans l’évaluation de l’exposition entre les USA et le reste du monde

Il y avait aussi une différence dans certains pays dans la façon dont étaient traités les niveaux sonores en dessous des 90 dB (A). Certaines autorités estimaient qu'il devait y avoir un seuil à 90 dB (A), de sorte qu'un niveau de 87 dB (A) était considéré comme nul et que le temps d'exposition à des niveaux à 90 dB (A) pouvait être infini, d'autres ont dit que le doublement du temps d’exposition à chaque variation de 3 DB devait continuer en dessous du seuil de danger, si bien qu'à 87 dB (A) l'exposition devait être limitée à 16 heures. D'autres ont même suggéré un seuil qui n'était pas le même que le niveau critique de 90 dB (A), mais un seuil à 87 dB (A).

Parce que les premiers règlements - à la fois américains et internationaux – fixaient une limite de 90 dB (A) pendant 8 heures, on considérait que ce niveau correspondait à "100% de la dose» et de ce fait, de nombreux dosimètres parmi les premiers à avoir été utilisés étaient étalonnés, en termes de "pourcentage de la dose maximale». Cela tout était simple à comprendre mais en fait très trompeur. Manifestement la dose '100%' n’était pas la même aux États-Unis et dans le reste du monde, sauf dans le cas particulier d'un niveau à 90 dB (A), mais il a fallu du temps avant qu’on réalise qu'il était impossible de convertir une dose en pourcentage mesurée selon les règles de l'OSHA en une dose correspondant aux règles ISO d’égale énergie. En effet, jusqu’en 1974, le journal Américain de l'International Congress on Acoustics à Londres essayé de montrer comment faire une conversion, mais sa démonstration comportait une importante erreur de calcul.

Une complication supplémentaire est venu du fait que l'US Air Force, pour tenter d'améliorer la protection de la santé de son personnel, utilisait encore une autre règle de doublement puisqu’elle consistait à diviser par deux le temps d’exposition à chaque augmentation de 4 dB, mais en commençant toujours à partir de 90 dB (A).

Les tableaux 1 et 2 indiquent les durées d'exposition autorisées pour les différents niveaux sonores, basées toutes les deux sur la pondération A, mais il existe d'autres différences plus complexes. Les règles de l'OSHA recommandaient l’utilisation d’un Sonomètre intégrateur avec une pondération temporelle S (appelée à l'origine constante Slow Time) telle qu’elle est fournie par la sortie dc d'un sonomètre classique, tandis que les autres ont basé leurs règles sur une moyenne linéaire de pression acoustique au mètre carré , par exemple la mesure de l’exposition au bruit en Pa 2 h. Ces deux systèmes possèdent des sorties de détecteur radicalement différentes, la différence est fonction de la nature du bruit et elles sont incompatibles, bien que les tolérances de l’instrument peut masquer la différence dans certains cas.

Enfin, les normes américaines ANSI ont exigé que le microphone soit calibré par une onde d'incidence aléatoire - c'est-à-dire un son provenant de toutes les directions, alors que les normes internationales font appel à une onde plane uni directionnelle, , ces deux systèmes sont donc, à nouveau, incompatibles.

La seule constante entre ces normes est qu’elles utilisent toutes la pondération fréquentielle A, même si elle a été spécifiée, d’une façon légèrement différente aux États-Unis.

Page générée en 0.135 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise