Le système éducatif finlandais, considéré comme le meilleur de ceux qui ont été évalués par l'enquête internationale PISA en 2003, se divise en deux grands types de formations : les formations théoriques, dispensées par les écoles secondaires et supérieures et les universités, et les formations professionnalisantes dispensées par les écoles professionnelles.
Organisme de tutelle Ministre de l'Éducation Ministre de la Culture | Ministère de l'Éducation Sari Sarkomaa Stefan Wallin |
Budget | 5,9 milliards d'euros (1 100 € par habitant) |
Langues | Finnois et Suédois |
Système mixte Loi en vigueur | années 1970 - (à voir) (à voir) |
Public / privé | (à voir) |
Alphabétisation () • Hommes • Femmes | 100 % 100 % 100 % |
Obligation scolaire • Élèves scolarisés • Primaire • Secondaire • Supérieur | n/a 99,7% n/a n/a |
Pourcentage de diplômés • Secondaire • Supérieur | 60% v.g., 45% v.p. 25% (de la population) |
Jusqu'au début des années 1970, la Finlande a connu un système éducatif élitiste. La sélection s'opérait alors dès l'âge de 11 ans, après seulement quatre années de primaire. Les meilleurs élèves pouvaient suivre une scolarité générale longue dans un collège (5 ans) suivie éventuellement de trois années de lycée. La majorité des enfants poursuivaient deux années supplémentaires de scolarité d'école primaire. Jusqu'en 1972, au moins la moitié des élèves ne faisait pas d'études secondaires. La plupart des enfants des familles modestes quittaient l'école vers 13 ou 14 ans pour travailler ou suivre un apprentissage professionnel.
En 1968, après 20 ans d'hésitation la réforme du système scolaire est adoptée en Finlande. La sélection à 11 ans est abolie. Tous les élèves sont accueillis dans les mêmes établissements primaires et secondaires jusqu'à 16 ans et reçoivent le même enseignement fondamental. La réforme est mise en place progressivement par région : Laponie et extrême nord en 1972, régions du nord-est en 1973, du nord-ouest en 1974, du sud-est en 1975, du sud-ouest en 1976 et région d'Helsinki en 1977. Cette progressivité permet d'étudier de manière objective les résultats de la réforme en comparant le destin d'une classe d'âge touchée par la réforme et celui de la même classe d'âge non touchée par la réforme scolaire. Les analystes ont pu ainsi arriver à la conclusion que la réforme a entrainé une réduction des inégalités de 25%. Il convient cependant de préciser que la société finlandaise, comme toutes les sociétés nordiques contemporaines, est plus égalitaire. Les écarts de revenus entre les parents ont moins d'effets sur le destin des enfants que dans les sociétés anglo-saxonnes où les réformes de démocratisation de l'école n'ont pas réduit les inégalités sociales.
Études académiques | Études professionnelles | Âge | ||
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doctorat | vie active | |||
diplôme de 3e cycle | ||||
master | école professionnelle supérieure | 2-3 a. | ||
licence | école professionnelle supérieure | 3-4 a. | ||
école secondaire supérieure | école professionnelle | 18-19 | ||
17 | ||||
16 | ||||
école primaire polyvalente | 15 | |||
14 | ||||
13 | ||||
12 | ||||
11 | ||||
10 | ||||
9 | ||||
8 | ||||
7 | ||||
éducation pré-scolaire | 6 |
Le système éducatif finlandais se fonde sur une école primaire polyvalente de 9 années obligatoires (peruskoulu en finnois, grundskola en suédois) que les élèves rejoignent à l'âge de 6 ou 7 ans. Après avoir quitté cette école à l'âge de 15 ou 16 ans, ceux qui désirent continuer leurs études ont le choix entre l'école secondaire supérieure (lukio) et l'école professionnelle (ammatillinen oppilaitos, yrkesinstitut). Contrairement au système suédois, ces deux filières sont bien séparées. Une expérience a été menée dans l'optique de les fusionner en une « école de jeunesse » comme en Suède mais les conclusions ont conduit les autorités à conserver leur séparation. L'enseignement secondaire n'est pas obligatoire, mais une écrasante majorité des élèves le suit. Les enseignements primaire et secondaire sont financés par la collectivité ; la cantine y est gratuite.
L'école secondaire supérieure prépare à l'université ; on y enseigne donc des matières « générales ». La scolarité dans un tel établissement se conclut par un examen national d'inscription à l'enseignement supérieur (ylioppilastutkinto, studentexamen). Réussir cet examen est une condition sine qua non pour accéder à l'enseignement supérieur. Le système est conçu pour que les 5% des élèves les moins bien notés échouent et que 5% des élèves bénéficient de la note maximale. L'examen permet de décerner un diplôme de spécialisation en sciences naturelles ou en sciences sociales. Les universités peuvent utiliser la note à l'examen comme critère d'admission des élèves. Cet examen correspondait autrefois à l'examen d'admission à l'Université d'Helsinki ; il est toujours considéré comme très prestigieux. Chaque nuit de Walpurgis (Vappu), les étudiants portent la casquette blanche qui symbolise l'admission à l'université ; l'entrée à l'université est également un événement familial important, au même titre qu'un baptême, un mariage ou un enterrement.
L'école professionnelle quant à elle développe des compétences professionnelles et de fait ne prépare pas à l'enseignement supérieur. Aucun examen national n'est nécessaire pour en valider le suivi, mais y sont tout de même proposés des programmes qui requièrent l'examen national d'inscription, ou permettent à certains élèves de préparer l'examen national tout en suivant une instruction professionnelle. Cette dernière option n'est pas très populaire, car elle implique de suivre deux formations en même temps.