Tétras lyre - Définition

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Statut légal

La population européenne est estimée entre 325 000 et 740 000 couples.

Le tétras-lyre est l'une des espèces mentionnées à l'annexe 1 de la directive 79/409 de la CEE, laquelle implique de prendre "des mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution".

La sous-espèce britannique reste classée comme gibier, ce qui permet de la chasser et d'en faire des conserves.

Habitat et répartition

Répartition géographique

  • En Suisse et en France : Présents sur une grande partie du massif alpin (du Chablais au Var), ils sont néanmoins vulnérables à cause de l’aménagement touristique ; bien plus localement dans le massif ardennais, ils y sont en forte régression.
  • En Europe : Absent de la péninsule ibérique, le petit coq de bruyère habite la Grande-Bretagne, les Alpes, la Scandinavie, l’Europe de l’Est, mais aussi l’Allemagne, la Belgique (très localement : plateau des Hautes-Fagnes), les Pays-Bas et le Danemark où les populations sont isolées mais témoignent d’un passé glorieux.
  • Dans le Monde : Le tétras n’est présent qu’en Eurasie, où il peuple une grande partie de la Russie, le nord du Kazakstan, de la Mongolie et de la Chine.

Habitat

Le Tétras lyre peuple les clairières et les lisières des forêts de conifères mêlées de bouleaux, les landes humides parsemées d'arbres.

Son domaine vital dans les Alpes

Le tétras-lyre a besoin d'un domaine vital d'au moins 3 000 hectares, comprenant des forêts de conifères avec clairières et des tourbières ; on le trouve jusqu'à 2 300 m d'altitude, limite supérieure des arbres, zone des rhododendrons et des aulnes verts. Il est très lié à la présence d'arbustes de la famille des éricacées (airelle, myrtille, canneberge, bruyères, callune...). Pendant longtemps, l'homme, grâce à l'exploitation des alpages, a favorisé des conditions de vie idéales au tétras-lyre

Traditionnellement, les populations de tétras-lyre sont très sensibles au déboisement et au développement du pâturage extensif qui détruit la végétation basse indispensable à l'oiseau. Aujourd'hui, les menaces sont donc le morcellement et la destruction de l'habitat, la chasse abusive mais surtout les dérangements car son domaine vital se trouve souvent en partie intégré dans les domaines skiables des stations ce qui fragmente son habitat. Les comptages effectués ont montré une densité de 0,95 tétras-lyre, pour 100 hectares, dans les secteurs des stations de ski, alors que généralement elle est de 3,25 dans les zones vierges.

Souvent victime de collisions mortelles avec les câbles de remontées mécaniques, son principal ennemi est, l'hiver, le skieur hors-piste, l'amateur de poudreuse fraîche et, l'été, le randonneur. En effet, dès les premiers froids de l'automne, les tétras-lyre se regroupent pour survivre et recherchent des zones d'hivernage où la neige reste poudreuse. Dès les premières neiges, il s'enfouissent dans une sorte d'igloo tout en guettant les éventuels prédateurs. Il peut passer la nuit entière et une bonne partie de la journée dans cet abri s'il fait mauvais temps. Il économise ainsi son énergie.

À chaque dérangement, les tétras-lyre s'enfuient et creusent une nouvelle galerie dans la neige ; ainsi la pratique du ski hors-piste, multiplie les risques de dérangement, ce qui compromet gravement l'équilibre énergétique du tétras-lyre en interrompant ses phases de repos, en créant du stress et en obligeant à la dispersion des groupes. L'été, l'oiseau est trop souvent dérangé par les centaines de randonneurs et en particulier les chiens laissés en liberté; une des conditions de sa survie est alors l'existence d'une végétation haute au sol.

Dans certaines régions des Alpes des mesures ont commencé à être prises, pour la sauvegarde du tétras-lyre, telles :

  • préservation de zones vierges de toutes activités humaines ;
  • interdiction des zones d'hivernage aux skieurs hors-piste ;
  • dans certaines zones, limitation du passage des randonneurs aux sentiers balisés et interdiction des chiens en liberté ;
  • dans certaines zones, retardement de la montée des troupeaux en alpage ;
  • installation sur les câbles de spirales ou de bouchons, biens visibles par les oiseaux, afin de limiter les collisions.
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