Pratiquant l'architecture en tant que profession libérale, il obtiendra de nombreux prix aux concours publiques:
Premier prix pour les deux sujets: plans type pour une petite église en bois avec un seul clocher et une plus grande disposant de plusieurs clochers, Pantocratorul, 1907.
Premier prix au concours pour l'unification des façades du Palais des journaux Adevărul et Dimineaţa, concours auquel ont participé plus de 30 architectes en 1914. Le projet de Toma T. a été publié dans le journal Dimineaţa ainsi que dans la revue Arhitectura en 1916 et 1924. La construction ne verra jamais le jour du fait de la Première Guerre mondiale. Une façade, sans aucune relation avec le projet de l'architecte, sera élevée dans les années 1920.
Second prix pour le projet de l'École Normale de Buzau, vers 1907. Le premier prix n'a pas été décerné car seuls deux architectes ont participé au concours.
Premier prix au concours pour le Palais de la Mairie de Bucarest. Le projet a été publié dans la revue Arhitectura en 1925.
Premier prix au concours pour le bâtiment du Creditul Prahovei de Ploieşti, vers 1923. L'immeuble a été construit. Le projet a été publié dans la revue Arhitectura en 1926.
Premier prix au concours du Palais du Travail de la ville de Ploieşti. L'ouvrage n'a pas exécuté.
Premier prix au concours du Palais de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Ploieşti en 1907. L'ouvrage a été partiellement réalisé. La Chambre a été supprimée par les communistes en 1949, après 84 années d'existence. Elle a été détruite depuis.
Premier prix au concours du Casino de la raffinerie Astra Română à Ploieşti, probablement en 1937. Le projet sera publié dans la revue Arhitectura dans le numéro de juillet-octobre 1937.
Premier prix au concours de la Halle de la ville de Predeal.
Premier prix au concours de la Cathédrale orthodoxe de la ville de Târgu Mureş. La cathédrale a été construite mais selon les plans d'un autre architecte qui avait échoué au concours.
Deux premiers prix au concours d'églises de campagne, pour deux types différents, retenus.
Œuvres attribuables (liste non exhaustive)
Toma T Socolescu fut particulièrement recherché pour imaginer les demeures des familles importantes de Roumanie. Ses écrits, où il se met systématiquement en retrait, prouvent une modestie évidente et il apparaît avec certitude qu'il a volontairement omis de lister un certain nombre des œuvres dont il est l'auteur. D'autre part, les craintes liés à la police politique du régime communiste, dont il a été victime, l'ont très probablement poussé à ne pas mentionner dans ses mémoires certaines adresses, de peur de faire du tort à d'autres familles. La simple appartenance à une classe sociale aisée était en effet un élément suffisant pour devenir une cible de la Securitate.
Ainsi ce titre se propose de présenter une série de maisons ou immeubles dont le style et la signature répond à la façon et au style très connu de l'architecte. D'autre part, Toma T. Socolescu signait ses œuvres sur tous les toits par une fleur de lys stylisée inversée souvent faite de zinc ou de cuivre. Partout où les toits d'origine n'ont pas été refaits, cette signature unique est visible.
Enfin, ne pas signaler ces probabilités serait risquer l'oubli complet de demeures remarquables dans un pays où l'accès aux archives est très difficile, et où une promotion immobilière mal contrôlée ravage plusieurs siècles d'architecture, cela depuis les années 1990. Par ailleurs, la disparition des anciens propriétaires, souvent éliminés physiquement par les communistes, s'est fréquemment accompagnée par une perte probablement irrémédiable d'information et de documentation, permettant d'identifier de façon certaine l'origine de ces bâtiments.
Il faut donc comprendre ce titre comme une trace tangible et exploitable d'œuvres très probablement réalisées par Toma T. Socolescu.
Maison au numéro 1 de la strada Ulierului, Ploieşti, construite vers 1910.
Maison au numéro 10 de la strada Nicolae Bălcescu, Ploieşti.
Maison au numéro 120 de la strada Cantacuzino, à l'intersection avec la strada Traian, Ploieşti, construite en 1924.
Maison au numéro 17 de la strada Cantacuzino, Ploieşti.
Maison strada Ulierului, no 1.
Maison strada Nicolae Bălcescu, no 10.
Maison strada Cantacuzino, no 17.
Maison strada Cantacuzino, no 120.
Maison au numéro 3 de la strada Constanţei, Ploieşti.
Immeuble au numéro 7 de la strada Constanţei, Ploieşti.
Maisons jumelles au numéro 34 de la strada Decebal et au numéro 33 de la strada Primaveri, Ploieşti. Elles furent la propriété de Tănase Vasilescu, un grand pétrolier de Păuleşti.
Maison strada Constanţei, no 3.
Entrée de la maison strada Constanţei, no 3.
Maison strada Primaveri no 33.
Maison strada Constanţei, no 7.
Toit remarquable de la maison strada Constanţei, no 7.