Trulli - Définition
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Introduction
Les trulli (singulier trullo) représentent une forme typique de construction de la région située entre les villes de Bari, Brindisi et Tarente dans la région des Pouilles en Italie du sud.
La plupart des trulli se trouvent dans la Valle d'Itria.
Historique
La diffusion du trullo (du grec τρούλος : coupole) remonte au XVIIe siècle, pendant la domination des comtes de Conversano Giangirolamo II Acquaviva d'Aragon (nommé le Guercio di Puglia : le bigle des Pouilles). Il voulut créer un fief indépendant de la Cour de Naples sans l'autorisation au Roi.
En 1635, il se fit construire une demeure à Alberobello, où il fit transférer un groupe de colons. Il leur concéda de cultiver la terre (en zone franche) et de se construire des habitations, à condition que celles-ci soient réalisée à sec sans l’emploi de chaux, afin de pouvoir les abattre rapidement en cas d’inspection. Les trulli n’étaient pas recensés comme habitations légales et les paysans qui les habitaient émargeaient comme habitants du village de Noci voisin, garantissant aux feudataires des avantages tributaires et une occupation plus vaste du territoire.
En 1779, la Selve se libéra de la vassalité et se défit de l'obligation de construire uniquement des maisons en forme de trulli.
Lieux
Alberobello, comprenant près de 1 000 trulli, est sans conteste la capitale de ce type d'habitations. C'est ce qui lui a valu d'être inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1996. L'église de Sant'Antonio est également construite en style trulli.
On peut également trouver des trulli dans les communes de Locorotondo, Martina Franca, Cisternino, Ostuni et Ceglie Messapica. Des variantes des trulli existent au sud des Pouilles, dans la région de Salento, dans la province de Lecce.
Description
La particularité des trulli réside dans la forme conique des toits, fréquemment décorés de symboles primitifs, chrétiens ou magiques. Les maisons sont toutes construites sans mortier, constituées de pierres à chaux.
Les toits sont construits à l'aide de pierres plates disposées en assises concentriques. Les pierres utilisées étaient des galets ramassés dans les champs voisins: les chiancarelle (pierres calcaires), posées à sec en cercles concentriques et bloquées au sommet par une pierre: la serraglia et d’un pinacle. Les premières habitations sont constituées d'une seule pièce ronde, d'où le nom trullo. Au sous-sol il peut y avoir une citerne d'eau potable. Au fil du temps, trois ou quatre constructions sont regroupées pour former une habitation centrale carrée.
Le pinacle et les symboles dessinés sur les coupoles ont des origines chrétiennes, hellénistiques, judaïques ou caballistiques. Les pinacles en pierre au sommet des coupoles : les carrozzolle, présentent des formes variées (boule, cône ou des combinaisons). Ils ont une origine primitive : au Proche-Orient on posait des pierres de couleur, supposées être tombées du ciel, sur les constructions. Dans les temples anciens, la divinité était représentée par une pierre mise au sommet de l’édifice et la tête arrondie symbolisait la liaison avec la sphère solaire.
Sur les coupoles des trulli on trouve des écritures et des symboles, remontant aux cultes préhistoriques païens ou judéo-chrétiens. Les origines sont confirmées par le svastika messapique, souvent dessinée sur les trulli. Les sigles se rapportent aux anciens peuples primitifs qui habitaient la selve, tandis que les symboles messapiques se rapportent au zodiaque. Les symboles païens représentent des motifs animaux et humains et sont liés à la superstition. Ils servaient à invoquer la protection divine. De nos jours, ces symboles ont pour la plupart disparus.
