L'entreprise Japan Nuclear Fuel Ltd. construit depuis 1993 l'usine de traitement de Rokkasho en sa basant sur le site de la Hague en coopération avec Areva.
Le procédé de séparation PUREX conduit à isoler le plutonium (et l'uranium) des autres actinides. Il est considéré comme proliférant par les Etats-Unis.
Depuis 40 ans, le combustible nucléaire de nombreux pays du monde (France, Allemagne, Pays-Bas, Japon, Belgique, ...) est ou a été acheminé à l'usine de la Hague pour y effectuer un traitement de combustible nucléaire. Avec une capacité annuelle de 1 700 tonnes de combustible usé, des milliers de tonnes de combustible usé sont stockées en attente de traitement, dont environ 50 tonnes de plutonium.
Les combustibles sont protégés par des gaines assemblées et tenues dans des alvéoles métalliques, le tout placé sous quatre mètres d'eau.
Pour prévenir le risque d'attentat, la sécurité des installations au sol est assurée en permanence par des forces de sécurité spécialisées propres à COGEMA. L'ensemble du site est entouré d'une double clôture périphérique et muni de systèmes de détection et de télésurveillance sophistiqués.
l'usine est surveillée en permanence par des radars et, parfois, depuis le 19 octobre 2000, par des lance-missiles Crotale.
L'usine dispose d'un centre de secours et d'un effectif d'une cinquantaine de pompiers spécialisés.
Les transports de combustible nucléaire usé, des matières recyclées et des déchets, en provenance et à destination des clients d'Areva NC, qui traversent une partie de la France et d'autres pays (jusqu'à Tomsk en Russie pour leur retraitement partiel), subissent l'opposition des mouvements anti-nucléaires, qui essaient parfois d'arrêter ces transports en bloquant les voies empruntées. Pour des raisons de sécurité, les transports sont généralement gardés secrets.
L'usine est le premier acteur économique de la Communauté de communes de la Hague sur le territoire de laquelle elle se situe. Au titre des impots locaux elle paie entre 21 et 25 millions € (source: Chambre régionale des comptes de Basse-Normandie). L'établissement compte plusieurs élus locaux parmi ses agents.