En France, la validation des acquis est une procédure visant à rétablir une certaine parité entre les acquis de l'enseignement classique et ceux résultant de parcours parallèles ou autodidactes, notamment.
La validation des acquis est apparue en 1985 avec la VAP qui a eu du mal dans un premier temps à entrer dans les mœurs. Elle a été relancée et élargie en 2002 avec l'apparition de la VAE qui s'additionne à la première. Les témoignages en provenance des différentes régions semblent démontrer aujourd'hui que cette procédure est en train de remplir son office.
La plus ancienne, fondée sur une loi du 10 juillet 1934 ( Code de l'éducation L 642-9) et régie par un décret du 16 mai 1975, permet de délivrer à des techniciens, justifiant de cinq années de pratique professionnelle dans des fonctions communément confiées à des ingénieurs, le titre d'ingénieur diplômé par l’État.
La validation des études, expériences professionnelles ou acquis personnels en vue de l'accès aux différents niveaux de l'enseignement supérieur, ou « VAP 85 », permet un accès dérogatoire aux différents niveaux de formations de l'enseignement supérieur, par validation des études, des expériences professionnelles ou des acquis personnels.
La validation des acquis de l'expérience, ou « VAE 2002 », permet à toute personne de faire valider les acquis de son expérience professionnelle (salariée, non salariée, bénévole), en vue de l'obtention d'une certification : diplômes de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur (du CAP au doctorat en passant par le BEP, les différents bacs, BTS, DUT etc.), diplômes de la Jeunesse et des Sports (BAPAAT, BEATEP, BPJEPS, BEES), diplômes de l'agriculture (du CAPA au BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole)), diplômes du secteur sanitaire et social (Diplôme d'État d'auxiliaire de vie sociale, Diplôme d'État de Moniteur Educateur, Diplôme d'État d'Educateur Spécialisé, etc...), diplômes des affaires culturelles (dans le domaine de la danse, des arts plastiques, de la musique etc.), diplômes des affaires maritimes, titres professionnels du Ministère du travail notamment par le biais de l'Association pour la formation professionnelle des adultes,(Afpa) ou de branches professionnelles. Toutes les certifications devraient être accessibles par la VAE à terme.
Peuvent donner lieu à validation, les acquis de l'expérience correspondants aux activités salariées, non salariées ou bénévoles (par exemple, associatives ou syndicales), d'une durée minimum de trois ans. Ces acquis doivent correspondre en tout ou partie aux compétences répertoriées dans le référentiel de la certification visée.
Trois types de décisions peuvent être prises par le jury de validation :
- la reconnaissance directe du titre, diplôme ou certificat demandé par le candidat ;
- la reconnaissance sous conditions du titre, diplôme ou certificat demandé par le candidat. Dans cette hypothèse le candidat doit préalablement satisfaire à l'obligation d'acquérir certaines compétences, ce qui en général se traduit par l'obligation de suivre un ou plusieurs modules de formation faisant partie de l'enseignement propre à l'obtention du diplôme visé. La reconnaissance du titre intervenant donc dans un second temps.
- l'admission du candidat à suivre le cursus conduisant au titre visé dans une année d'étude donnée. Par exemple un candidat sera admis directement en troisième année de licence, à charge pour lui de la réussir pour obtenir le diplôme visé dans les conditions habituelles. Dans cette hypothèse, soit le candidat réussit à être diplômé, soit les choses restent en l'état.