Un encodage est dit asymétrique lorsque le temps nécessaire à sa réalisation est entièrement décorrélé avec le temps nécessaire au décodage. La plupart des formats de type lossless sont en effet « symétriques » : un encodage très lent (forte compression) aura pour contrepartie un décodage très lent, et si l'encodage est rapide (compression plus faible) le décodage nécessitera moins de ressources processeur. WavPack présente de manière optionnelle des optimisations asymétriques (appelées par la commande -x) permettant l'obtention d'un taux de compression plus élevé sans porter atteinte à la vitesse de décodage (paradoxalement améliorée avec ce mode).
Le développement de WavPack commence au milieu de l'année 1998 avec la sortie par David Bryant de la version 1.0, aux performances déjà remarquables. La version 2.0 ne tarde pas à suivre et, reprenant une idée déjà introduite par Monkey's Audio (un autre format de compression lossless), présente à ses utilisateurs un mode d'encodage avec pertes. La version 3.0 est lancée l'année suivante, et parmi les innovations offertes par cette nouvelle version, on peut citer : un mode d'encodage rapide, la gestion des fichiers PCM "brut" (raw) ainsi qu'un mécanisme de détection d'erreurs (CRC 32 bit). Ces innovations ne suffisent cependant pas à séduire les utilisateurs, dont une large majorité continuera de préférer des formats plus performants tels que Monkey's Audio ou FLAC. Il est vrai que le mode de navigation (seeking) des plus poussif de WavPack 3 (latence pouvant atteindre une dizaine de secondes pour aller d'un point à un autre !) n'était guère attrayant...
Cinq années de gestation et de maturation seront nécessaire pour qu'arrive, enfin, une version 4.0 du format riche en fonctionnalités. Doté d'un mode de navigation plus performant, gérant le multicanal, les sources très haute définition codées en virgule flottante, présentant un mode avec perte largement amélioré, la signature md5, le codage asymétrique.